Le travail est « un bien de l’homme » disait Jean-Paul II : par son travail, l’homme développe ses capacités et les met au service d’une communauté ; il coopère avec d’autres hommes pour produire des « biens » et des « services » ; sur son lieu de travail, il noue des liens personnels pour constituer une communauté de personnes. Tous ces termes soulignent le caractère positif du travail : bien plus qu’une nécessité pénible à laquelle on consentirait pour gagner sa vie, le travail est un lieu d’épanouissement personnel, et un lieu de construction de la communauté des hommes.
Le travail a une importance particulière pour l’Eglise et les chrétiens, car ils en voient la profondeur spirituelle : par son travail, l’homme se soumet la nature pour coopérer à l’œuvre de création du monde ; par l’échange des biens et des services, les hommes se font du bien et se rendent des services ; ils construisent ainsi une communauté des personnes animées par la concorde et l’amour mutuel. En permettant le développement des personnes et des communautés, le travail est un des lieux d’accomplissement de la vocation à laquelle Dieu appelle l’homme. Ainsi, « le message chrétien ne détourne pas les hommes de la construction du monde et ne les incite pas à se désintéresser du sort de leurs semblables : il leur en fait au contraire un devoir plus pressant » (Gaudium et spes, §34).