Le dialogue entre les religions et entre les confessions chrétiennes s’est institutionalisé avec le Concile Vatican II ; deux textes sont décisifs : Unitatis Redintegratio du 21 novembre 1964 sur l’œcuménisme et Nostra Aetate du 28 octobre 1965 sur les relations de l’Église avec les religions non chrétiennes.
Il convient de ne pas confondre les deux : le dialogue interreligieux mettant en contact des religions qui cherchent à se comprendre mais non à s’unir. Le dialogue œcuménique repose sur le fait qu’entre les grandes Églises chrétiennes l’unité donnée par le Christ n’est pas perdue mais blessée. Aussi l’œcuménisme a t-il pour but de permettre de retrouver l’unité pleine entre les confessions chrétiennes en se convertissant toujours davantage ensemble au Christ.
Le dialogue avec les religions non chrétiennes met en tension dialogue et Mission : le Christ demeure pour les chrétiens l’unique Sauveur pour toute l’humanité ; cela n’empêche pas de chercher les points d’accord et d’entente entre religions. L’œcuménisme met en tension l’unique Église du Christ qui subsiste dans l’Église catholique, comme le dit Vatican II, et l’accueil des autres confessions car : "ceux qui croient au Christ et qui ont reçu validement le baptême, se trouvent dans une certaine communion, bien qu’imparfaite, avec l’Église catholique" (Cardinal Walter Kasper).
Les croyants vivent selon des voies distinctes une conviction qui les rassemble, celle de l’existence d’un Dieu au-delà des rêves et des idéologies. Les chrétiens encore séparés sont en chemin vers une Unité qui les dépasse et qu’ils ne font que recevoir de la part d’un autre. C’est là un mystère : voilà la belle part du croyant quel qu’il soit qui ne se ferme pas sur lui-même.