L’enfance de Jésus

Pape Benoît XVI

Après les 2 tomes de Jésus de Nazareth, “Du baptême dans le Jourdain à la Transfiguration” et “De l’entrée à Jérusalem à la Résurrection”, Joseph Razinger-Benoît XVI termine son cycle avec “L’enfance de Jésus”.

« Il ne s’agit pas d’un troisième volume, mais d’une porte d’entrée à mes deux précédents ouvrages consacrés à la figure et au message de Jésus de Nazareth. » écrit-il dans l’avant-propos de ce nouveau livre paru le 21 novembre 2012.

Collection : Flammarion Documents et Essais
Parution : 21 novembre 2012
Format : 13.7x21.1x1.6 cm
Prix : 15,00 €

Extraits

Le cadre historique et théologique du récit de la naissance dans l’Évangile de Luc
Pages 93-94.

Jésus est né à une époque identifiable avec précision. Au commencement de l’activité publique de Jésus, Luc offre encore une fois une datation détaillée et soignée de ce moment historique : c’est la quinzième année du principat de Tibère César ; sont en outre mentionnés le gouverneur romain de cette année-là et les tétrarques de Galilée, d’Iturée et de Trachonitide, de même que d’Abilène, et finalement les chefs des prêtres (cf. Lc, 3, 1 sq.).

Jésus n’est pas né ni apparu en public dans l’imprécis « jadis » du mythe. Il appartient à une époque exactement datable et à un milieu géographique exactement indiqué : l’universel et le concret se touchent mutuellement. En Lui, le Logos, la Raison créatrice de toutes choses est entrée dans le monde. Le Logos éternel s’est fait homme, et le contexte de lieu et de temps en fait partie. La foi est liée à cette réalité concrète, même si ensuite, en vertu de la résurrection, l’espace temporel et géographique est dépassé et le « il vous précède en Galilée » (Mt 28, 7) de la part du Seigneur introduit dans l’ampleur sans fin de l’humanité entière (cf. Mt 28, 16 sq.).

La naissance de Jésus
Pages 99-100.

Marie enveloppa l’enfant de langes. Sans aucun sentimentalisme, nous pouvons imaginer avec quel amour Marie sera allée à la rencontre de son heure, aura préparé la naissance de son Fils. La tradition des icônes, selon la théologie des Pères, a aussi interprété théologiquement la mangeoire et les langes. Le petit enfant étroitement enveloppé dans les langes apparaît comme un renvoi anticipé à l’heure de sa mort : il est depuis le commencement l’Immolé, comme nous le verrons de manière encore plus en détail en réfléchissant sur la Parole à propos du premier-né. Ainsi, la mangeoire était représentée comme une sorte d’autel.

Augustin a interprété la signification de la mangeoire comme une pensée qui, dans un premier temps, apparaît presque inconvenante, mais qui, examinée plus attentivement, contient au contraire une profonde vérité. La mangeoire est le lieu où les animaux trouvent leur nourriture. Cependant, dans la mangeoire est à présent couché celui qui s’est désigné lui-même comme le vrai pain descendu du ciel – comme la vraie nourriture dont l’homme a besoin pour son être de personne humaine. Il est la nourriture qui donne à l’homme la vraie vie, la vie éternelle. De cette façon, la mangeoire devient un renvoi à la table de Dieu, à laquelle l’homme est invité, pour recevoir le pain de Dieu. Dans la pauvreté de la naissance de Jésus est esquissée la grande réalité, dans laquelle se réalise de façon mystérieuse la rédemption des hommes.

Voir les volumes
 L’enfance de Jésus
 Jésus de Nazareth, du baptême dans le Jourdain à la Transfiguration
 Jésus de Nazareth, de l’entrée à Jérusalem à la Résurrection

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