George Desvallières : “La peinture corps et âme”
Exposition du 15 mars au 17 juillet 2016 au Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
Première rétrospective consacrée au peintre George Desvallières (1861-1950), personnalité hors norme dans l’univers créatif de l’entre-deux-guerres.
Ses quêtes spirituelles en font l’un des plus actifs défenseurs du renouveau de l’art sacré. La monumentalité de sa peinture s’y révèle dans une constante tension entre le corps et l’esprit, le charnel et le spirituel.
– Informations pratiques
– Christ à la colonne (1910) © Musée d’Orsay, Paris
Première rétrospective consacrée au peintre George Desvallières (1861-1950)
L’exposition organisée par Isabelle Collet, Conservateur en chef au Petit Palais et Catherine Ambroselli de Bayser, Conseiller scientifique invite à découvrir cet artiste, à l’occasion de la parution du catalogue raisonné de son œuvre complet sous la direction de Catherine Ambroselli de Bayser.
Peintre au style puissant et raffiné, Desvallières accorde une place centrale à la figure humaine, incarnation héroïque d’une spiritualité ardente. Ce dialogue entre le corps et l’esprit, le charnel et le spirituel, est le fil conducteur de l’exposition.
Esprit libre et curieux de toutes les formes d’art, Desvallières fut l’un des fondateurs du Salon d’automne, inauguré en 1903 au Petit Palais. Son retour à la foi chrétienne attisé par l’expérience douloureuse de la première guerre mondiale en fit l’un des plus actifs défenseurs du renouveau de l’art sacré, formant aux côtés de Maurice Denis une jeune génération d’artistes chrétiens à travers les Ateliers d’Art Sacré.
Son enseignement prône un art audacieux, à la lumière de l’Évangile. Soldat durant la Grande Guerre, Desvallières fut l’un des tous premiers au retour du front à évoquer la violence des combats et la douleur du deuil grâce à des commandes monumentales.
Salué en 1937 à l’exposition des Maîtres de l’art indépendant organisée au Petit Palais, l’œuvre de Desvallières est de nouveau mis en lumière sur les cimaises du musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
PROPOSITIONS
Musée du Petit Palais
– Vendredi 1er avril à 18h : Conférence de Jean-Paul Deremble à l’auditorium (entrée libre)
– Vendredi 8 avril à 18h : Conférence de Fabienne Stahl sur Maurice Denis (entrée libre)
– Vendredi 15 avril à 18h : Vidéo-conférence de Catherine Ambroselli de Bayser sur Desvallières et la Grande Guerre (entrée libre)
Avenue Winston Churchill, Paris 8e. Tel 01 53 43 40 00. M° Champs-Elysées Clémenceau
PROGRAMME
George Desvallières a travaillé dans plusieurs édifices religieux de la capitale : l’église du Saint-Esprit, la chapelle Saint-Yves et le cloitre du couvent des dominicains rue Saint-Honoré.
L’antenne locale d’Art, Culture et Foi / Paris de l’église du Saint-Esprit organise des visites particulières du Chemin de croix qui est mis en valeur chaque année par une méditation et un parcours lors de la semaine Sainte. Dans ce même lieu des visites guidées gratuites et ouvertes à tous sont organisées ainsi que des conférences.
Eglise du Saint-Esprit 12e
Chemin de Croix, peint par George Desvallières
– Vendredi 25 mars à 12h30 : méditation de la Passion devant le Chemin de croix de Georges Desvallières, accompagnée à l’orgue par Hampus Lindwall, organiste titulaire.
– Dimanches 17 avril, 22 mai, 19 juin à 16h et jeudi 12 mai à 15h : visite guidée du Chemin de croix peint par Georges Desvallières par les guides bénévoles de l’antenne locale d’Art, Culture et Foi/ Paris
– Visites guidées générales de l’église tous les 2e dimanches du mois à 16h, excepté le dimanche 8 mai 2016.
– Eglise ouverte : lundi à vendredi 7h30-19h et samedi et dimanche 7h30-18h
186 avenue Daumesnil, Paris 12e. M° Daumesnil
Chapelle Saint-Yves 14e
Le chœur a été entièrement décoré par George Desvallières entre 1931 et 1932.
– Mardis 12 avril, 10 mai, 14 juin 2016 à 16h30 et 17h15 : visites gratuites assurées par Isabelle Renaud-Chamska, ancienne présidente d’Art, Culture et Foi / Paris, historienne de l’art et théologienne, avec la participation de Jean-Baptiste Ambroselli.
Inscriptions obligatoires par courriel ou Tel 06 85 11 70 73.
Plus d’information…11-13 rue Saint-Yves, Paris 14e. M° Alésia
BONUS
Vidéo-conférence de Catherine Ambroselli de Bayser
– Vendredi 15 avril à 18h au Petit Palais :
George Desvallières et La Grande Guerre par Catherine Ambroselli de Bayser
George* Desvallières (1861-1950), témoin de la guerre de 1914-1918 qu’il a traversée comme chef de Bataillon dans les Vosges, va en saisir les moments tragiques à son retour du front.
Depuis 1883, sa peinture présentée aux salons parisiens fait de lui un artiste reconnu. Fondateur, vice-Président et Président du Salon d’Automne, il se révèle comme un découvreur de talents et met à l’honneur les fauves et les cubistes.
Dès le début de la Grande Guerre, il s’engage comme volontaire. Très vite ses hommes reconnaissent en lui un chef inégalable et demandent aux supérieurs militaires de le maintenir dans cette fonction qui ne devait être que provisoire. Desvallières mènera pendant quatre ans ses « chasseurs » sur les montagnes d’Alsace avec une détermination, un courage et une bienveillance reconnus par tous au front. En mars 1915, son fils Daniel de 17 ans, meurt au combat à quelques kilomètres de lui. Cet évènement le marque profondément et grâce à sa foi de converti, il sublime cette grande épreuve. Il centre ses œuvres d’après-guerre autour du thème du Sacrifice du Poilu qu’il met en parallèle avec le Sacrifice du Christ.
S’il compose plusieurs toiles liées directement à la guerre et à la perte de son fils, d’impressionnantes décorations murales sur ce thème vont frapper l’opinion publique de l’époque. Le Drapeau du Sacré-Cœur de Notre Dame de Verneuil (1919) en est le point de départ. Puis suivront de monumentales expressions picturales : la Chapelle de Saint-Privat dans le Gard (1920-1925) que l’intervenant évoquera plus particulièrement, les vitraux de l’Ossuaire de Douaumont (1927), L’Eglise de Wittenheim en Alsace (1929-1931), la Chapelle de la Cité Saint-Yves (1931) et Le Chemin de Croix du Saint-Esprit (1935) à Paris.George* (sans « s » de par son origine écossaise)
Catherine Ambroselli de Bayser