La guirlande du 4 décembre
Sarkis
Du 5 décembre 2014 au 7 février 2015 la Galerie Saint-Séverin présente La guirlande du 4 décembre, une œuvre de Sarkis, sur une proposition de Sophie Duplaix. Vernissage et concert le 4 décembre.
Installée pour l’Avent et le temps de Noël, l’œuvre conçue spécialement pour la Galerie est visible jour et nuit, 4 rue des Prêtres-Saint-Séverin, Paris 5e. M° Cluny-la Sorbonne, Saint-Michel.
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Vernissage en présence de l’artiste le 4 décembre 2014 à 19h, suivi à 20h30, dans l’église Saint-Séverin en vis-à-vis de la Galerie, d’un concert du compositeur Jacopo Baboni Schilingi, Nox œuvre pour deux voix et live computer, avec l’Ensemble de musique interactive Tamara Bounazou et Axelle Saint-Cirel.
– Sarkis, La guirlande du 4 décembre. Courtesy de l’artiste et de la galerie Nathalie Obadia, © Sarkis
L’œuvre présentée dans la galerie a été conçue en résonance avec la création musicale Nox de Jacopo Baboni Schilingi donnée en concert à l’église Saint-Séverin pour l’inauguration.Sarkis poursuit ainsi son travail en regard d’autres créateurs avec lesquels il rentre en dialogue. Ses compositions font appel à des objets trouvés ou ethnographiques.- Voir le programme détaillé du concert... Entrée libre.
Sarkis, La guirlande du 4 décembre
« Suspendus à un chandelier en métal, des dizaines de rubans multicolores venant du monde entier, des marionnettes d’Indonésie, d’Italie, des XVIIIe et XIXe siècles, des statuettes africaines, une multitude de clochettes en provenance d’Afrique, d’Inde, un arc africain, des petits jouets, des guirlandes, 12 harmonicas sur une luge en bois des années 1940... : cet ensemble s’enrichit avec le temps...depuis 15 ans. »
Ainsi Sarkis décrit-il l’œuvre qu’il a choisi d’installer dans la vitrine de la Galerie Saint-Séverin, à ce moment précis de l’année où la lumière vient surseoir à la brièveté des jours et rappeler son pouvoir indicible de donner vie aux choses, révéler leur aura, les inscrire dans une histoire complexe, individuelle et collective, explicite ou latente.
Depuis les années 1960, admirateur du plasticien Joseph Beuys et du réalisateur Andreï Tarkovski, Sarkis s’est fait le passeur de la mémoire contenue dans les objets, le révélateur des strates de civilisation auxquelles ils appartiennent, l’activateur des énergies qu’ils recèlent.
Chaque nouvelle présentation est alors une manière de régénération de cette cosmogonie d’objets-souvenirs que Sarkis accumule au fil du temps et des voyages. Ici, La Guirlande du 4 décembre, lumineuse et mouvante, dialogue en vis-à-vis avec un haut lieu d’expression artistique et de spiritualité, recentrant le regard du passant sur l’essence des choses.
Sophie Duplaix
Né en 1938 à Istanbul (Turquie), Sarkis vit et travaille à Paris.
Sarkis étudie le français, la peinture et l’architecture intérieure avant de s’installer à Paris en 1964. En 1969, il est invité par le critique Harald Szeemann à participer à l’exposition désormais célèbre « Quand les attitudes deviennent formes ». De 1980 à 1990, il dirige le département Art de l’École des arts décoratifs de Strasbourg et de 1988 à 1995, le séminaire de l’Institut des hautes études en arts plastiques, créé par Pontus Hulten. Il a participé à de nombreuses expositions internationales (Documenta de Cassel, Biennales de Venise, de Sydney, d’Istanbul et Moscou).
Parmi ses récentes expositions figurent : « Passages », en 2010, au Centre Pompidou ; une rétrospective, en 2011, au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Genève (MAMCO) ; ou encore « Ballads », en 2012, sur une invitation du Musée Boijmans van Beuningen et du Port de Rotterdam.
Il représentera la Turquie, ainsi que l’Arménie, à la 56e Biennale de Venise, à compter de mai 2015.
Sarkis est représenté par la Galerie Nathalie Obadia, Paris-Bruxelles.
– Le point de vue de Voir & Dire
– L’exposition La guirlande du 4 décembre est visible jour et nuit du 5 décembre 2014 au 7 février 2015 à la Galerie Saint-Séverin.