P. Michel Muel : « La joie d’être pasteur »
Paris Notre-Dame du 4 septembre 2025
Le P. Michel Muel est le nouveau curé de la paroisse St-Philippe-du-Roule (8e) et sera officiellement installé le 5 octobre. Une nouvelle mission qui sonne comme un défi.
Paris Notre-Dame – Pouvez-vous retracer les étapes de votre vie de consacré ?
P. Michel Muel – Le moins que l’on puisse dire, c’est que j’ai un parcours un peu particulier ! Moine bénédictin durant seize ans à l’abbaye St-Joseph de Clairval – où j’ai été ordonné prêtre – en Côte-d’Or, j’ai intégré le diocèse de Paris en 2000, après trois ans d’étude en licence canonique de théologie à Rome. Je n’avais jamais été curé à Paris mais vicaire des paroisses de St-Honoré-d’Eylau (16e), St-Augustin (8e) et Immaculée- Conception (12e). J’ai également reçu la mission de directeur spirituel à la Maison Saint-Augustin de 2005 à 2008. En 2010, j’ai été envoyé dans le diocèse de Créteil, dans le Val-de-Marne. Dans ce diocèse, j’ai été nommé curé de la paroisse St-Pierre, à Chennevières-sur-Marne. Il y a quelques années, l’évêque de Créteil, Mgr Dominique Blanchet, m’a demandé de prendre en plus la tête de la paroisse de N.-D.-de-l’Assomption, à Ormesson-sur-Marne. J’ai donc été curé de deux paroisses indépendantes et autonomes l’une de l’autre. Quinze ans plus tard, me voilà de retour à Paris !
P. N.-D. – Que retenez-vous de ce temps comme curé dans le diocèse de Créteil ?
M. M. – Je garde de ces années la joie d’être pasteur, de prendre soin des âmes – tant bien que mal et de mon mieux – et de les guider vers la vie éternelle et l’amour du Christ. C’est vraiment la source du bonheur pour un prêtre de faire connaître la miséricorde de Dieu. C’est vrai de tout prêtre mais cela l’est d’autant plus lorsque l’on est curé : on a une responsabilité sur l’ensemble de la communauté, tel un troupeau que l’on conduit et que l’on guide. Je garderai en mémoire de manière particulière la paroisse de St-Pierre, très diversifiée socialement. J’y ai vu grandir la communauté dans l’unité, l’amour de la liturgie et de la prière, et vivant de la fraternité et de l’entraide.
P. N.-D. – Comment envisagez-vous votre nouvelle mission ?
M. M. – Ma nouvelle affectation est très différente de ce que j’ai connu jusqu’à présent ! Je suis un peu familier du quartier, du fait de mes quatre années comme vicaire à St-Augustin, également dans le 8e arrondissement. Cela dit, St-Philippe-du-Roule est située dans un quartier de bureaux tandis que St-Augustin est une paroisse très familiale. Pour moi, c’est vraiment une nouvelle aventure. Mon expérience de curé s’est forgée dans un contexte tout à fait différent, beaucoup plus diversifié, voire populaire. J’attends cette mission avec confiance. Je vais découvrir un style de ministère un peu différent. Dans cette paroisse se développe notamment, à côté de la communauté résidente, un ministère de semaine pour répondre aux besoins des gens qui travaillent. La messe de midi, précédée d’un temps d’adoration, est je crois assez fréquentée. Pour ce ministère de semaine, il ne s’agit pas de créer une communauté à proprement parlé mais de répondre à des personnes qui veulent chercher Dieu à travers leur activité professionnelle et progresser dans leur vie spirituelle.
Par Marie-Charlotte Noulens
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