Sœur Paul-Hélène Saint Raymond : une jeunesse parisienne
Hélène Saint Raymond est née à Paris en 1927 dans le 17e arrondissement. Après des études au collège Sainte Marie de Neuilly, elle prépare une licence en sciences physiques et chimie à la Sorbonne et participe au Centre Richelieu, avant d’en prendre la présidence.
Hélène Saint Raymond nait dans une famille profondément chrétienne, la 8e de 10 enfants.
Après des études au collège Sainte Marie de Neuilly, elle prépare une licence en sciences physiques et chimie à la Sorbonne et participe au Centre Richelieu (centre des étudiants catholiques créé par l’Abbé Charles). Une étudiante donnera ce témoignage en mai 1994 : « Nous nous sommes connues, à 20 ans, au Centre Richelieu, quand Hélène a été présidente des groupes d’étudiants catholiques scientifiques. Je me souviens d’elle comme une fille de devoir, toujours présente quand il le fallait. La fidélité était, à mon avis, sa principale qualité. Elle parlait peu, mais elle écoutait tout le monde, elle se souvenait de tout ce qu’il y avait à faire, et elle était toujours prête à aider les unes et les autres. Elle savait se faire aimer, non par son caractère, pas expansif, mais par sa solidité, sa rigueur, sa fidélité dans la foi ».
Hélène Saint Raymond deviendra présidente du Centre Richelieu à la suite d’une future Petite Sœur de l’Assomption qui l’invite à sa prise d’habit en 1949.
C’est là qu’elle fait la connaissance de la Congrégation où elle entrera en 1952 après 2 ans de vie professionnelle comme ingénieur à l’Institut Français du Pétrole à Rueil-Malmaison. Avant le choix de la vie religieuse, elle voulut faire un stage en usine pour expérimenter la dureté de la condition ouvrière dans une fabrique de cartonnage à Bagnolet.
Au cours des étapes de formation à la Maison Mère à Paris, elle prendra le nom de Sœur Paul-Hélène, le 29 juillet 1954 elle y prononce ses Premiers Vœux.
Ensuite elle est envoyée à Creil de 1954 à 1957, nous avons le témoignage d’une malade contagieuse que Sr Paul-Hélène a soignée pendant un an comme Travailleuse Familiale et Infirmière pendant que les 4 enfants avaient dû être placés. Madame J. avait gardé des liens et évoquait le réconfort, l’amitié, la confiance retrouvée grâce à l’attention de Sr Paul-Hélène, après sa mort, elle évoquera la conversation qu’elles avaient eu lors d’une visite 3 ans auparavant : « Je lui demandais quelle était sa vie en Algérie ; je lui ai dit : moi j’aurais peur de vivre au milieu d’Algériens. Sœur Paul-Hélène souriante m’a répondu : Il ne faut pas, ce sont tous des hommes comme les autres, beaucoup ont notre foi ; je voudrais tant qu’ils soient heureux, que nous puissions vivre fraternellement dans la paix, dans la joie du Christ. »
Le 8 juillet 1960, elle adresse une lettre au Centre Richelieu où elle invite « monsieur l’abbé », peut-être le père Jean-Marie Lustiger, à la cérémonie de ses vœux perpétuels :
8 juillet 1960
Monsieur l’Abbé,
C’est avec joie que je viens vous faire part de la prochaine cérémonie de mes Vœux perpétuels, le jeudi 28 juillet à 8h30, rue Violet. Je serais heureuse que vous puissiez y assister si les “conciles” et vos autres soucis vous en laissent la possibilité ; mais, de toutes façons, je me permets de vous recommander à vos prières et à celles du Centre : nous serons vingt-deux, de onze nationalités différentes pour cette Profession. Toutes vos intentions me seront présentes ce jour-là, car je n’oublie pas tout ce que je dois au Centre.
En union de prières, et avec mon meilleur souvenir.
Sr M. Paul Hélène, P. S. A
(Hélène Saint-Raymond)
C’est en 1963 que Sœur Paul-Hélène part pour Alger. Elle sera abattue le 8 mai 1994 avec le Frère Henri Vergès.
« Père, de toutes façons, nos vies sont déjà données. » C’est ainsi que Sœur Paul-Hélène répondait à Mgr Teissier-Evêque d’Alger qui interrogeait les sœurs sur leur option de partir ou rester au début de l’année 1994.
« “La victoire de la vie sur la mort au matin de Pâques n’était guère apparente…” Nous retrouvons dans ces 2 dernières lettres le sérieux de l’analyse de Sœur Paul-Hélène, sa lucidité en même temps que l’engagement tout simple, mais combien réel de sa vie totalement livrée. », témoigne Sœur Madeleine Rémond, Archiviste de la congrégation.
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Source : Petites Sœurs de l’Assomption (www.assomption-psa.org), Archives historiques de Paris.