Pâques 2010 : une célébration œcuménique exceptionnelle

Paris Notre-Dame du 25 mars 2010

P.N.-D. – Cette année, catholiques, orthodoxes et protestants célèbrent Pâques le même jour, le 4 avril. Une occasion providentielle d’organiser un rassemblement œcuménique ?

P. Richard Escudier, vicaire épiscopal pour l’œcuménisme, membre de l’équipe de préparation du rassemblement « Pâques 2010 ».
© I. O’Neill

P. Richard Escudier – Oui, la date était là comme une occasion de nous recentrer sur l’essentiel : le mystère de Pâques, mystère du Christ ressuscité. Je crois que ce qui nous sépare ne doit pas nous empêcher de dire ensemble notre foi.

P.N.-D. – Comment les catholiques de Paris peuvent-ils se préparer spirituellement à ce rassemblement ?

R. E. – Grâce au livret préparé par des chrétiens de toute confession. On y trouve six rencontres de Jésus, tirées de l’Evangile de saint Jean. On peut faire cette lecture seul ou en rejoignant l’un des groupes œcuméniques qui se réunissent un peu partout dans Paris pendant le Carême. On peut aussi participer, par exemple, au chemin de croix du vendredi saint, au Champ de Mars, à 13h, qui est préparé par les deux paroisses du 7e arrondissement et l’église luthérienne de la rue de Grenelle.

P.N.-D. – Parlons de la célébration. Elle aura lieu à 7h 30. Pourquoi une célébration si tôt dans la matinée ?

R. E. – La célébration aura lieu à l’aube, à l’heure où le soleil se lève à l’orient. Il y a là une véritable signification spirituelle, en référence au Christ, soleil invaincu. On peut penser aussi à l’at­tente des femmes au tombeau, le matin de Pâques. Nous serons un peu comme elles.

P.N.-D. – Comment sera manifestée la dimension œcuménique de la célébration ?

R. E. – D’abord, par la présence d’intervenants aussi bien catholiques (différents évê­ques d’Ile-de-France, dont le cardinal Vingt-Trois) qu’orthodoxes, protestants évangéliques ou anglicans. Quatre d’entre eux proposeront une prière de louange et d’intercession, tournée vers les quatre points cardinaux. Les participants seront également amenés à redire leur foi et
à échanger avec leur voisin – selon la tradition orthodoxe – un œuf peint et décoré qu’ils auront apporté. Je me réjouis vraiment de cette occasion donnée aux catholiques parisiens de rencontrer ainsi d’autres chrétiens, ce dont nous avons fi­nalement peu l’habitude. • Propos recueillis par Isabelle Piot

Pâques 2010