La Journée mondiale de prière pour les vocations
Paris Notre-Dame du 22 avril 2010
Sœur Aude-Marie est responsable de la communauté des sœurs chez les Fraternités monastiques de Jérusalem de Paris.
P.N.-D. – Quel sens a pour vous la Journée mondiale de prière pour les vocations ?
Sr Aude-Marie – C’est pour nous l’occasion de rappeler, lors de la messe que nous célébrons ce jour-là, que nous sommes tous appelés ensemble : nous sommes tous aimés par Dieu et donc appelés. En effet, chacun est cher au cœur de Dieu et, de ce fait, chacun a un appel particulier. Chacun est unique. Une fois par mois, chez les Fraternités monastiques de Jérusalem, nous célébrons une messe plus spécifiquement pour les vocations. Nous prions également pour les vocations sacerdotales et les nouveaux prêtres, à l’approche des ordinations annuelles, fin juin. En outre, nous célébrons la fête de la vie consacrée, le 2 février, par des vêtures et des professions monastiques dans notre ordre, et nous saisissons cette occasion pour prier plus particulièrement pour les vocations religieuses.
P. N.-D. – Quel est le rôle des communautés religieuses à Paris ?
Sr Aude-Marie – Elles sont les témoins, au sein de l’Église, d’un absolu de Dieu. Qu’elles aient un rayonnement apostolique, notamment au niveau de la charité, ou qu’elles soient contemplatives, poumon de la vie spirituelle, elles sont comme les racines – ancrées dans le cœur de Dieu – de ce qui se vit et se fait dans les paroisses et les mouvements chrétiens. Au niveau des Fraternités monastiques de Jérusalem, nous sommes « comme un tapis de prière sur le macadam de la ville de Paris », comme le soulignait notre fondateur, le Frère Pierre-Marie. Nous contemplons Dieu dans sa plus belle image qui est l’homme, au cœur de la ville, où il est très présent.
P. N.-D. – Quelles interactions avec la vie paroissiale et le diocèse ?
Sr Aude-Marie – A notre niveau, nous sommes situés sur le territoire paroissial de St-Paul-St-Louis. Nous tenons beaucoup à la complémentarité de nos charismes. Certaines sœurs donnent par exemple des cours dans l’école privée en lien avec cette paroisse. Nous veillons également à ce que les catéchumènes qui se préparent au baptême avec nous, s’engagent ensuite dans leur propre paroisse. A certaines occasions, nous organisons en outre des célébrations avec les paroisses voisines, notamment pendant le Carême : nous invitons les fidèles et les prêtres des paroisses des quatre premiers arrondissements de Paris à une célébration de la réconciliation ; le chemin de croix du Vendredi saint part de St-Louis-en-l’Ile et se termine chez nous. Par ailleurs, nous rencontrons tous les trois mois, les autres communautés contemplatives féminines présentes à Paris, sous la houlette de
Mgr Michel Golfier, délégué diocésain à la vie consacrée féminine. Avec les carmélites, bénédictines, visitandines, et les sœurs de l’adoration réparatrice, nous abordons des thèmes importants, comme l’appel des jeunes, etc. De plus, une délégation de nos fraternités participe aux grands rassemblements diocésains comme la messe chrismale et les ordinations sacerdotales, ainsi qu’aux rencontres organisées par l’archevêque, comme les assises pour la mission. • Propos recueillis par Ariane Rollier