Congrès International pour la Nouvelle Evangélisation à Budapest
Du 16 au 22 septembre 2007, 1400 congressistes ont pris part aux rencontres à Budapest dont 500 étrangers (120 Français).
Le festival Soul & Gospel a attiré des assistances jusqu’à 8000 personnes. 3000 volontaires ont permis le déroulement de 1500 activités proposées en 120 lieux de la capitale. 500 prêtres et une douzaines d’évêques célébraient les eucharisties. La messe au flambeaux le 21 septembre a réuni près de 25000 personnes.
Pionniers de l’espérance (Jr 29, 11)
Le thème choisi par le cardinal Erdő pour la dernière étape du Congrès missionnaire pour la nouvelle évangélisation a comme révélé la situation pastorale de Budapest. L’archevêque voulait inviter à un acte de mémoire face aux épreuves traversées par le pays – nazisme, communisme – afin d’ouvrir à une vraie réconciliation pour bâtir l’avenir.
A vue humaine, les changements intervenus semblaient impossibles. Pourtant, l’exemple des martyrs donné à notre méditation montre combien ces hommes d’hier, puisant dans leur humanité, s’appuyant sur leur espérance dans le Christ, ont trouvé humblement les justes manières d’être pour lutter contre la barbarie et être des témoins de la foi. Leur témoignage est un puissant appel pour que nous devenions nous-mêmes de vrais témoins. Bien sûr, la situation historique n’est pas la même, mais le témoignage de nos aînés nous montre le chemin de la fidélité et de la sainteté.
La mobilisation des paroisses et des différentes communautés était impressionnante : présence dans les rues, veillées dans les églises, etc. Celle-ci était impensable il y a quelques années seulement. Tout au long de la semaine, comme dans les villes qui avaient précédemment accueilli le congrès, on a vu la joie grandir dans les cœurs et se voir sur les visages. Mgr André Vingt-Trois pouvait dire, le dernier jour du congrès : « … Nous avons vécu la puissance de l’amour, la puissance de la Parole active au cœur des hommes et nous savons qu’il peut faire fructifier sa Parole non seulement dans les campagnes et les terres grasses, mais dans les villes, entre les rails du tramway et sur les pavés. Des hommes et des femmes, des enfants, des vieillards, des malades, de tous ceux qui peuplent nos villes, il veut faire sa famille. Notre avenir, c’est que nous sommes les pionniers, les premiers de cette famille, pour montrer à tous qu’ils peuvent y entrer puisque nous y sommes. Soyons dans la joie, rendons grâce à Dieu : il fera paraître le Christ au temps fixé … ».
Mgr Jean-Yves NAHMIAS
Évêque auxiliaire de Paris
Extrait de Paris Notre Dame
N° 1204 du 27 septembre 2007