Témoignage de Pierre-Antoine Colas, 25 ans, bénévole aux Captifs La Libération
« C’est ma deuxième année aux Captifs, je “tourne” chaque semaine dans le quartier des Halles. Notre antenne est rattachée à la paroisse St Leu, rue St Denis.
J’attends le lundi soir avec impatience : les retrouvailles avec Irène, ma binôme (on tourne toujours à deux), l’adoration du St Sacrement à St Leu avant de sortir pour aller voir Patrick, Pascal, Solange et tous les autres "résidents", qui ont pris, petit à petit une place dans ma vie, dans mon cœur.
Cet engagement est très important pour moi comme jeune professionnel car il me permet de garder une activité autre que salariée, de donner du temps gratuitement et pas seulement à mes amis ou ma famille. Et puis, c’est une vraie nourriture pour ma vie de foi : « ce que vous faites à l’un de ces petits, c’est à moi que vous le faites » dit le Seigneur.
C’est tout simple : un mot, une présence régulière, parfois peu de choses. On pourrait croire que c’est inutile mais la relation se construit, humblement, tournée après tournée. L’important, c’est la régularité de la rencontre pour que la confiance soit là, et la vérité. On tourne « les mains nues », donc on se donne soi-même, quitte à être parfois déstabilisé, mais quelle richesse !
En plus, on ne rencontre pas aux Captifs que les personnes de la rue, mais son binôme et tous les membres, bénévoles ou permanents. J’ai été agréablement surpris en arrivant par leur hétérogénéité : de tous âges, de tous horizons, avec comme point commun la volonté de se donner, concrètement, là où ils sont.
Comme étudiant ou jeune pro, il faut profiter de ces moments privilégiés pour s’engager, d’abord parce que nous en avons le temps (pas encore d’enfants), et parce que c’est une école du don, de la relation à l’autre, en vue d’un autre don plus définitif, dans le couple ou dans la vocation. Loin d’un apitoiement bon ton sur la condition des personnes que nous visitons, le bénévolat aux Captifs permet de s’engager concrètement, humblement, au service des plus pauvres.
Il faut allumer des brasiers d’amour et pour cela, pas besoin d’aller à l’autre bout du monde : il y a toujours un prochain qui attend à ta porte. Qu’attends-tu ? »
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