Coup de foudre - Spectacle de la Marche des Lycéens 2008
Dans le cadre de l’Année Saint Paul, la première veillée de La Marche des Lycéens 2008 est confiée à M. Pierre Grandry, comédien et metteur en scène.
Le spectacle : L’acteur pourrait être Paul en tout cas il joue son monologue à la manière de Paul temps présent et temps passé s’entremêlent, donnant au message de l’apôtre de retentir aux oreilles d’un public d’ados ou d’adultes d’aujourd’hui. Pour rendre ludique et vivant le propos, l’écriture emprunte au langage parlé contemporain des images, des expressions, des tournures familières qui n’étaient certainement pas du genre de Paul, mais qui aujourd’hui sensibilisent à son message. Sont ainsi traitées la pensée de Paul et sa façon de porter à la connaissance du monde le message du Christ mort et ressuscité. Bien entendu ce spectacle n’a pas la prétention de tout aborder de Paul ni de sa théologie, par contre tout ce qui va être dit ou joué par l’acteur peut être d’une façon ou d’une autre rapporté à Paul.
Une toile de fond de scène sur laquelle zigzague une ligne représentant le pourtour stylisé de la Méditerranée, l’acteur débarque sur la scène avec une valise dans laquelle il doit y avoir son costume de scène et quelques éléments de jeu, il sort son costume sur un cintre et le pend, puis une pile de bouquins écrits sur Paul et qu’il dispose sur un présentoir comme on peut en trouver dans le hall d’un théâtre.
Le comédien :
Pierre Grandry, auteur et comédien, écrit et met en scène depuis 1990, de nombreux spectacles-événements sur des thèmes religieux à la demande de l’Eglise de France. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter son site internet. Il interprète déjà de nombreux monologues en particulier La Chanson de Roland, Genèse, la Passion selon Péguy.
Un extrait du texte du spectacle de Pierre Grandry :
…pour l’annonce de cette bonne nouvelle j’ai donné des milliers de représentations par le monde… d’accord , je vous l’accorde : toutes n’ont pas été glorieuses … en particulier j’ai joué dans ma jeunesse des spectacles… j’aurais mieux fait de m’abstenir… bah !le propre de la jeunesse c’est de s’enflammer et moi j’avais pas dans le caractère de remettre en cause la tradition, je me suis donc enflammé pour elle.
Seulement attention : ça c’était avant…. avant de rencontrer le Christ…
à ce moment là je vivais adossé à mes convictions, vous savez on aime bien quelquefois se regarder dans la glace parce qu’on est fier de l’image qu’elle vous renvoie : un type sûr de lui, de ce qu’il pense,
fier de ce qu’il est devenu grâce à son travail…C’est un peu comme la grenouille dans la fable : elle gonfle, elle gonfle jusqu’au jour où… PAF ! elle éclate. C’est pareil : Un beau jour un truc se passe dans ta vie que t’avais vraiment pas prévu et toutes tes certitudes s’effondrent, le type que tu regardes dans la glace il te dit : « t’as tout faux mon vieux …t’as tout faux , et je voudrais pas être à ta place. » Sur le coup tu restes complètement sonné, j’en sais quelque chose… mais je vais vous dire : faut surtout pas en faire une maladie, faut pas en faire un drame,
au contraire : les prises de conscience ça te construit, c’est comme une fondation, tu peux rebâtir ensuite par dessus, et t’es beaucoup plus solide. Pour moi, comme je vous le disais c’est un peu la façon dont cela s’est passé… Il y a eu tout à coup ce rentr’ dedans avec le Christ
Je m’explique : Moi acteur pour la Loi, j’avais pris la route très énervé pour poursuivre une bande de mes concitoyens se réclamant d’un certain Jésus, un homme qu’avait été crucifié Ces juifs fuyaient Jérusalem ou ils étaient pourchassés parce qu’ils avaient osé remettre en cause la Loi et le culte Temple. Non mais pour qui y s’ prenaient ces gens là, y méritaient une bonne raclée oui ? ? ? Quand soudain ce fameux Jésus me coupe la route…et m’envoie dans l’décor
Ah on peut dire que sur le coup j’en ai vu 36 chandelles !…..
16/09/2008