“Le mariage, un service public à redécouvrir”, article paru dans la Revue Lamy Droit Civil
Le mariage souffrirait-il de désamour ? L’ouverture à la concurrence, avec la création du partenariat civil de solidarité il y a maintenant plus de dix ans, a permis de mettre en exergue les caractéristiques de ce type d’union. Des spécificités que défend Aude Mirkovic. Explications.
Extraits.
La société peine à investir dans le mariage, au motif que le mariage ne serait plus qu’une forme de vie de couple parmi d’autres, un cadre familial équivalent à d’autres. Or, le mariage n’est ni l’un ni l’autre. Engagement pris devant la société, il dépasse la vie de couple et offre à la famille un cadre protecteur et sécurisant qui découle de son caractère institutionnel et que n’offrent ni le Pacs ni le concubinage.
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Le mariage ne concerne pas que les conjoints : il n’est pas un accord privé mais un engagement social, pris par les conjoints certes, l’un envers l’autre, mais, aussi, devant la société et selon les règles fixées par elle. Les époux acceptent que leur union ne soit plus régie par leurs seules volontés mais par les règles de l’institution.