Les 10 clés de la réussite de votre assemblée paroissiale
Paris Notre-Dame du 4 mars 2010
Depuis septembre, plus d’une centaine de premières d’assemblées paroissiales ont rassemblé des milliers de fidèles sous la bannière de "Paroisses en mission", projet lancé par le cardinal André Vingt-Trois. Laïcs, prêtres et paroissiens ont fait vivre localement le thème "de l’Eucharistie à la mission" et continuent sur leur lancée. Paris Notre-Dame a relevé dix clefs pour vous aider à préparer votre prochain rendez-vous. Des recettes testées et approuvées, s’adaptant à toutes les situations.
– Un jour fédérateur
Le dimanche est le jour où les assemblées paroissiales ont fédéré le plus large panel de fidèles. Permettant d’atteindre le « premier cercle », - des paroissiens déjà engagés dans la vie de l’Eglise -, une réunion ce jour-là inclut aussi ceux qui viennent à la messe sans être impliqués dans un groupe. Que les échanges se tiennent avant, pendant ou après la messe, les possibilités sont variées. Au St-Esprit (12e), la journée a commencé avec la messe à 10h30, suivie d’un pique-nique, d’un travail en petits groupes autour du thème, ainsi que d’une synthèse du curé, le P. Gilles Rousselet. Pour marquer son caractère exceptionnel, les autres célébrations du dimanche matin ont été annulées.
– Ancrée dans l’actualité
Une sortie paroissiale, une journée de rentrée, un événement propre à la paroisse... Plusieurs assemblées paroissiales se sont tenues à l’occasion d’un rendez-vous annuel ou lors d’une occasion spéciale de la paroisse. St-Joseph-des-Nations (11e) a ainsi organisé sa première rencontre pendant la sortie de début d’année et propose la seconde le jour de la "messe des Nations" et de la fête paroissiale, "pour attirer plus de jeunes et de couples".
– Organiser des teasings
Des témoignages à la fin des célébrations rappellent aux paroissiens l’échéance prochaine. "Nous voulions donner une image physique, réelle, au thème, pour qu’il soit plus que des mots sur un tract, explique Jacques Perrin, laïc en charge de l’organisation de l’assemblée à St Jean-Baptiste de Grenelle (15e). Nous avons alors proposé à quatre personnes de témoigner, à la fin des célébrations précédant l’assemblée, des raisons qui les poussent à se rendre à la messe". Il avoue qu’il a été difficile de trouver des volontaires, "même chez les piliers de l’église". Pourtant, l’effet auprès des fidèles a été très positif.
– Une communication poussée
Se sentir invité à un événement spécial passe par des attentions annonçant la fête à venir. Des affiches, des banderoles dans l’église mais aussi sur le fronton, par exemple. A St François-Xavier (7e), les prêtres ont remis aux fidèles des magnets à poser sur le frigidaire, pour ne pas oublier la date du rendez-vous. " Nous avons fait une invitation que nous avons distribuée aux paroissiens, raconte quant à lui le P. George Nicholson, curé de St-Eustache (1er). C’est un bon moyen pour créer un lien de personne à personne. "
– Anticiper les questions
Un questionnaire, mis à disposition quelques semaines avant la date de l’assemblée, aide les organisateurs à discerner les demandes des paroissiens, à voir leurs appréhensions ainsi que leur positionnement sur le rôle des chrétiens en mission. Pour le P. Jérôme Angot, curé de St-Antoine de Padoue (15e), qui a distribué un QCM trois semaines avant le rendez-vous, "il a permis de se mettre en route vers l’assemblée, avant même qu’elle n’ait commencée".
– Participer aux modules de formation
Des modules ont été mis en place, depuis octobre, pour former les paroissiens qui le souhaitent autour du thème : « Eucharistie et mission ». Sur la forme comme sur le fond, ils donnent des outils pour l’organisation, tout en étant des lieux de réflexion pour tous fidèles. Mickaël, 30 ans, en a suivi deux, envoyé par son curé de N-D des Victoires (2e) : « Avec l’équipe de préparation de l’assemblée paroissiale, nous nous sommes inspirés des modules, et personnellement, j’ai essayé de transmettre dans les échanges ce que j’y avais entendu ». Le quatrième et dernier module de l’année aura lieu le 20 mars sur le thème « Le sacerdoce baptismal et l’espérance chrétienne », à St-Denys de la Chapelle (18e).
– S’adresser à tous
L’assemblée paroissiale s’adresse à tous les paroissiens, du responsable du catéchisme aux fidèles du dimanche, en passant par ceux qui ne viennent qu’une fois par an. Mais aussi aux scouts et aux associations d’entraide accueillies par la paroisse... Leurs membres ont une place dans l’assemblée et un rôle à y jouer. Par exemple, le groupe de prière Plénitude est venu apporter des témoignages à St-André de l’Europe (8e), une intervention qui a enrichi le débat pour son curé, P. Benoit Bourgoin. Les murs de l’église ne sont pas les limites de la paroisse : les communautés voisines, les associations et les établissements scolaires catholiques du coin de la rue peuvent être partie prenante de la réflexion et de la mission d’une paroisse.
– Petits détails pour pimenter
Certaines paroisses ont rajouté des éléments d’animations, en plus des groupes de discussions et de l’enseignement du prêtre : ici, elles ont proposé l’intervention d’un conférencier ; là, elles se sont tournées vers les nouvelles technologies. A St-Pierre du Gros Caillou (7e), un vicaire, le P. Patrice Sonnier, veut "amorcer une dynamique autour de l’audio-visuel" : "une vidéo a été réalisée par un paroissien, pour la première assemblée. Pendant 45 minutes, nous présentions les actions missionnaires de la paroisse. Nous comptons en faire d’autres pour la suite de "Paroisses en mission"."
– Les écrits restent
Les absents de la première heure peuvent se rattraper grâce à des comptes-rendus. A St-Michel-des-Batignolles (17e), des participants ont compilé leurs notes prises pendant la journée de l’assemblée et les ont mises à disposition de tous. Les conclusions ainsi accessibles sur le site Internet sont une base pour ceux qui reviennent mais aussi pour ceux qui prendront le train en route. Finir son assemblée sur un questionnaire est un moyen de donner rendez-vous pour la prochaine, tout en offrant un instant aux participants pour prendre du recul, comme l’a proposé St-Jean-Baptiste de Belleville (19e).
– Se renouveler/Être inventif
Quel que soit le résultat de la première assemblée paroissiale, la seconde sera forcément différente car nourrie de l’expérience précédente. Varier sur la forme est un moyen de renouveler les participations. Changer de fonctionnement, de jour, de date, d’interventions... Pour apprendre des faux pas de la première fois et proposer de la nouveauté à ceux qui reviennent. "On fait des essais, précise le P. Escleffe, de N-D de Lourdes (20e) qui a organisé son assemblée le samedi et prévoit la prochaine un dimanche. On change exprès pour découvrir la bonne manière de faire et pour toucher le plus grand nombre de personnes."