“Hosanna dans la ville !” : rencontres et témoignages

Quelques paroles recueillies durant “Hosanna dans la ville !”.

Samedi après-midi 31 mars

Fabien, 24 ans, baptisé mais non-croyant

« Je suis passé devant l’église avec mon amie, j’ai vu qu’il y avait de l’animation, du monde devant. Cela a éveillé ma curiosité ; j’ai voulu visiter l’église.

Je trouve qu’elle est bien entretenue : on sent qu’on est à Paris.
La musique donne une dimension puissante à l’atmosphère, il y a une présence. On s’y sent bien.

Je suis touché par les gens qui se sont engagés, qui se sont impliqués dans cette démarche, qui ont donné du temps et de l’énergie à cela.
Petit, j’ai suivi le catéchisme mais j’ai arrêté ensuite. J’ai une curiosité par rapport aux différents courants de pensée. Je fais ma sauce...
Mon amie elle est ouverte au bouddhisme. Là elle est allée se recueillir. On parle peu de ce sujets, mais là j’aimerais en parler avec elle justement.

En tout cas c’est joli, il y a une dimension spirituelle ici, c’est apaisant, cela fait voyager. »

Roberte, catholique

« Je suis passé par ici par hasard ; cela m’arrive de m’arrêter dans des églises. Je trouve cela super ici ; l’ambiance, la sérénité qui se dégagent. »

Gérard, environ 50 ans, catholique non pratiquant

« J’ai su qu’il y avait une manifestation religieuse à Notre-Dame et à Saint-Louis-en-l’Île. Je suis allé regarder et écouter.

Petit, j’étais enfant de chœur. Je suis catholique mais je ne pratique pas.

Je trouve qu’on voit l’animation à l’extérieur, l’Église donne un visage d’ouverture aux autres. Et je vois qu’il y a différents types de personnes qui viennent.

C’est important à mes yeux.

Pour moi, je garde la foi en moi, c’est quelque chose d’intime. »

P. Olivier de Cagny, curé de Saint-Louis-en-l’Île

« Nous avons eu de belles rencontres, notamment deux adultes aujourd’hui, dont une a demandé la première communion, l’autre le baptême.

Celle qui a demandé la première communion avait 28 ans environ. Elle a été baptisée petite, ses frères ont fait leur première communion mais pas elle. Elle habite dans le 19e.

Celle qui demandait le baptême a d’abord discuté avec des missionnaires. Elle avait une quarantaine d’années et venait de province.

Les missionnaires sont venus me chercher. J’ai parlé avec elle pendant un moment là où il y a l’espace convivial avec le café. Elle m’a posé plein de questions, notamment sur le baptême. J’ai compris en fait qu’elle désirait être baptisée. Je lui ai conseillé d’en parler à un prêtre de la ville d’où elle vient. »

Dimanche 1er avril, après-midi

Un missionnaire

« Ce matin on a eu peu de monde. Les gens se promènent dans cette partie de l’île lorsqu’il fait beau. Mais la première remarque que j’ai eue ce matin c’est d’un monsieur de 60 ans qui avait l’air tout heureux et qui m’a dit que c’était la première fois qu’il voyait l’église aussi vivante. »

Laurent, séminariste

« On a eu beaucoup d’étrangers, de touristes : une mère et une file espagnoles très croyantes, des Japonais, des Brésiliens.
Et puis des personnes comme Karine. »

Karine, non baptisée mais souhaitant recevoir le baptême, dit qu’elle est catholique.

« Je suis là depuis deux heures (en train d’échanger dans le coin convivial avec café) ; je trouve tout très bien, super !

J’adore la musique et cela me transporte énormément. Ici, nous sommes entre personnes qui se comprennent.

Je prie souvent chez moi, je suis croyante, mais pas souvent à l’église.
Quand je viens à Paris je vais à la chapelle de la rue du Bac ou au Sacré-Cœur. Là j’ai eu envie de venir à Saint-Louis-en-l’Île.

Pourquoi ? J’ai vu les ânes et les t-shirts blancs. J’avais des choses à demander à ce séminariste.

Je souhaitais me confesser mais je ne suis pas encore prête. Je ne suis pas baptisée.

Ce que je n’aime pas autour de moi ce sont mes copines qui font baptiser leur enfant et puis qui critiquent Dieu ensuite en public sur Facebook.

Pour moi ce n’est pas cohérent, il y a une contradiction.
Je n’y connais pas grand chose. »

Elisabeth, 26 ans, Anuncio

« J’ai été frappée par les ambiances différentes selon les lieux : Notre-Dame, Saint-Louis-en-l’Île, etc.

Ce qui me surprend c’est que tous les secteurs de l’Église ont été rejoints : des jeunes habitués à évangéliser, mais aussi des personnes plus âgées plus attachées à la liturgie.

Cela n’a pas été facile de motiver toutes ces personnes en même temps mais c’est beau d’y être parvenu. »

Stéphane, 22 ans, étudiant, baptisé, non croyant

« Je me baladais sur l’îile Saint-Louis et j’ai vu du monde devant l’église ; je ne l’avais jamais visitée ;

C’est une belle église. La jeune fille qui chante a une belle voix. C’est puissant ce qu’il se passe ici, ça me touche. Je suis baptisé mais je n’ai pas poursuivi après le catéchisme. C’est une belle initiative.

Est-ce que l’église est ouverte pendant la semaine ? »

Un organisateur

« Les gens ont envie de discuter, pas nécessairement de parler de la foi, mais de parler des grandes questions de la vie. Ils posent la question de Dieu et de l’amour. »

Un bénévole

« Nous discutons et nous accueillons les gens dehors. Ce n’est pas facile, surtout que je ne parle pas bien anglais et qu’il y a beaucoup
de touristes, mais je pense qu’en souriant nous donnons une belle
image de l’Église à laquelle les personnes sont peu habituées. C’est ce qu’on m’a dit en tout cas. »

Un missionnaire

« C’est important le café, le goûter, l’accueil dans l’église. Dans notre paroisse nous organisons une fois par mois un pot de l’amitié.
Les personnes apprécient cela ; un monsieur m’a dit que c’était la première fois qu’il était ainsi accueilli avec un café dans une église. »

P. Vincent Bao, vicaire

« Notre première mission c’est d’annoncer le Christ mort et ressuscité. Grâce aux deux ânes, que les frères de Tibériade ont amenés,
nous avons pu facilement rencontrer du monde sur notre chemin entre Saint-Louis-en-l’Île et Notre-Dame. C’est une occasion, un moyen pour entrer en dialogue avec les gens. Notamment ceux qui ont des enfants, car il y a peu d’animaux à Paris. On nous posait des questions. L’âne nous permettait d’expliquer comment Jésus est entré dans Jérusalem et de parler de la fête pascale.

Ce matin, pendant la procession des Rameaux, nous avons remonté la rue depuis le pont. Cela a attiré les gens. Un enfant était monté sur l’âne. Les vendeurs sont sortis de leur magasin. »

Viviane, paroissienne

« Hier, c’était vraiment beau. Il y avait une régularité dans le flux des personnes. Elles venaient se confesser, déposer une bougie.
Je pense que le fait que ce soit des jeunes qui animent et accueillent dehors attire les gens. Car on dit souvent qu’il n’y a pas de jeunes dans les églises ; c’est faux.

Je suis allée déposer des dépliants dans les boutiques du quartier. Certains se méfiaient, mais d’autres comme chez Bertillon ont bien voulu que j’en dépose. »

Georges, paroissien de Saint-Louis-en-l’Île

« C’est la première fois qu’il y a ce genre de manifestation à Saint-Louis-en-l’Île depuis soixante ans que je suis paroissien. Je trouve que les chrétiens ne se manifestent pas assez de façon générale.

Non pas dans un esprit de conquête mais pour montrer ce qu’est être chrétien, pourquoi nous vivons sous le regard de Dieu.

Cette manifestation attire du monde, fait venir des personnes dans l’église. »

Rameaux 2012 : Mission métropoles

“Hosanna dans la ville !”