Brève histoire du sacrement de pénitence-réconciliation

Dès les premiers siècles, la vie des fidèles du Christ s’articule autour des sacrements de l’initiation chrétienne. La pénitence est alors une vertu commune à tous les chrétiens qui doivent vivre la conversion au Père par le Christ dans l’Esprit. Elle se vit au quotidien dans le partage, la demande de pardon faite aux frères et sœurs, le jeûne, la prière du Notre Père, la célébration eucharistique. Dans les siècles suivants, la pénitence prend des formes différentes. On distingue différentes étapes : la pénitence antique (Ier au VIe siècle.), la pénitence tarifée au haut Moyen Âge, et la confession acte de pénitence et acte de dévotion (à partir du XIIIe siècle.).
La pénitence antique est une possibilité offerte à celui qui a péché gravement et s’est donc coupé de la communauté, après un temps suffisamment long de conversion et d’expiation, d’être réintégré dans la vie communautaire après imposition des mains et prière de l’évêque au matin du Jeudi saint pour pouvoir célébrer Pâques.
Elle ne peut être vécue qu’une seule fois.
À partir du vie siècle, les moines celtes et anglo-saxons inaugurent une forme de pénitence qui peut être pratiquée par tous et être vécue plusieurs fois. Elle se dé- roule ainsi : entrée en pénitence, aveu, récitation des psaumes de pénitence, satisfaction/pénitence puis réconciliation en secret par le prêtre.
À partir du XIIe siècle on précise la théologie du sacrement ; on insiste sur la contrition (regret du péché devant Dieu), la confession (aveu) et la pénitence ou satisfaction et surtout sur l’absolution. Le couple aveu/absolution devient central, la pénitence est reportée après l’absolution. La formule de l’absolution devient la suivante : « Je te pardonne. » Ce n’est plus une prière récitée par le prêtre et le pénitent ensemble. La confession prend la place de pénitence quotidienne.

La confession, le sacrement de réconciliation

Brève histoire du sacrement de la réconciliation-confession