Histoire de la paroisse Saint-Jean-Bosco
Histoire du patronage Sainte-Anne, de la paroisse et de l’église Saint-Jean-Bosco à Paris.
Le patronage Sainte-Anne
Le patronage Sainte-Anne est créé en 1845 rue de la Roquette par les Conférences Saint-Vincent de Paul pour les ouvriers du meuble. En 1865, après l’annexion de Charonne à Paris pour former le 20e arrondissement en 1860, il s’installe rue des Bois, aujourd’hui rue Planchat, à l’emplacement de la paroisse actuelle. Son aumônier, le père Henri Planchat, fut victime de la Commune en 1871.
Les Frères de Saint-Vincent de Paul reprennent le flambeau, mais après la guerre 1914-1918, le patronage Sainte-Anne était en pleine crise matérielle. Charles Ozanam, son directeur, neveu de Frédéric Ozanam, avait obtenu l’aide spirituelle des Salésiens du Patronage Saint-Pierre de Ménilmontant. En octobre 1926, les Salésiens vont lui succéder. Il y a 450 inscrits au patronage.
Les Frères de Saint-Vincent de Paul reprirent l’œuvre avec le père Anizan et le père Lucas-Championnière. Après la guerre de 1914-1918, le patronage Sainte-Anne de Charonne alors en pleine crise, les frères de Saint-Vincent de Paul l’abandonnent. Mais les locaux sont toujours propriété des Conférences Saint-Vincent de Paul.
M. Charles Ozanam, son directeur, entame des pourparlers avec la congrégation des Salésiens de Don Bosco. Les négociations aboutissent, et en octobre 1921, les Salésiens prennent la suite : le père Cau devient directeur, aidé par M. Ozanam.
Le cardinal Verdier est nommé archevêque de Paris en 1929. Il s’intéresse tout de suite aux secteurs déchristianisés de Paris et de sa banlieue. Il lance les Chantiers du Cardinal. Il s’insurge contre l’existence de paroisses regroupant cent mille habitants, et désire une église pour dix mille paroissiens. Il incite les Salésiens à construire une église pour créer une paroisse.
Aussi, quand le père Siméoni arrive en 1931, il a un projet grandiose : bâtir un grand ensemble comportant une église paroissiale dédiée à Don Bosco, avec une école technique, un patronage, des dortoirs, etc.
La première pierre est bénite par le cardinal Verdier en mars 1933. Seule l’église est réalisée, le reste du projet est abandonné. L’église achevée fut bénie le 10 octobre 1937. La paroisse Saint-Jean-Bosco érigée le 20 février 1938 compte alors 20 000 habitants. Le cardinal Verdier y installe le premier curé, Jules Marie Beslay. Il se fait entourer d’un conseil curial. De plus, il obtient l’adjonction d’un directeur pour le patronage Sainte-Anne : le père Thébaut qui tient ce poste jusqu’en 1944.
La paroisse
Les curés successifs seront les pères Adolphe Le Boulc’h (1944-1948), Yves Mazé (1948-1951), Maxime Guillerm (1951-1961), René Gaudillière (1961-1973), Jean-Yves Le Duff (1973-1982), Jean-François Lefebvre (1982-1989), René Corre (1989-1994), Lucien Mazéas (1994-1996), Pascal Harmel (1996-2003), Pierre Gernez (2003-2008), Job Inisan (depuis 2008).
L’église
L’église est la plus richement ornée du 20e arrondissement. Saint-Jean-Bosco bâtie entre 1933 et 1937 est l’un des plus importants témoignages des recherches artistiques et architecturales de l’époque “Art déco”. Elle n’a pratiquement pas été retouchée et conserve une grande cohérence esthétique. Elle contient d’importantes œuvres (vitraux, mosaïques, fresques, statues, ferronnerie…) notamment de Mauméjean, Bessac, Serraz, Parvilliée, Subes.