Le chapelet, « aller à Jésus par Marie »
Paris Notre-Dame du 3 mai 2012
Chaque semaine, de nombreuses paroisses parisiennes proposent des récitations du chapelet en assemblée. Une véritable « respiration » spirituelle pour les habitués de cette prière, comme en témoignent ceux que Paris Notre-Dame est allé rencontrer, à l’occasion de l’entrée dans le mois de Marie.
18h30 approche, en ce mardi de vacances scolaires, et déjà une douzaine de personnes s’assoient sur les longs bancs en bois de l’église St-Luc (19e), à proximité d’une sculpture représentant la Vierge Marie et l’enfant Jésus, illuminée par quelques bougies. Un petit livret bleu, ouvert sur les genoux, et un chapelet bien en main, chacun patiente, tandis que les derniers arrivants pénètrent dans l’édifice à l’ambiance tamisée. Puis la prière commence. En toute simplicité, lectures à une voix et récitations en chœur alternent harmonieusement. Mais si le chapelet suit un cheminement précis, il n’est pas mécanique pour autant. Un profond recueillement domine, dans une atmosphère de ferveur calme et paisible.
Relire sa vie dans la prière
Cette demi-heure de prière, que beaucoup de ses habitués poursuivent par la messe de 19h, apparaît à la fois comme une rupture et un prolongement de la journée commencée, une véritable « respiration » en somme. C’est le cas pour Françoise, souvent aux rendez-vous du groupe de St-Luc. « Le chapelet m’aide à rester dans la lumière de Dieu, à avancer avec Lui », explique-t-elle. « Pour moi, c’est vital, souligne pour sa part Marcelle, qui organise le groupe depuis plusieurs années. Nous allons à Jésus par Marie et trouvons ainsi la lumière pour la foi, la nourriture pour notre espérance. Cette prière a une grande importance dans ma vie chrétienne. » Proposition pastorale parmi d’autres à St-Luc, le chapelet s’insère ainsi, pour ceux qui aiment le réciter, dans la fidélité et la construction de leur relation au Christ. « C’est une forme de recueillement qui parle beaucoup à certains paroissiens, confirme le P. Frédéric Lanthonie, curé de la paroisse. Elle peut contribuer à une relecture de vie, en complément, notamment, de ce que chacun vit lors de la célébration eucharistique. C’est une ressource. » • Pierre-Louis Lensel
La prière « préférée » de Jean-Paul II
« Le chapelet est ma prière préférée. C’est une prière magnifique, magnifique par sa simplicité et sa profondeur […]. Effectivement, avec en arrière-plan les paroles de l’Ave Maria, ce sont tous les événements essentiels de la vie de Jésus qui passent devant les yeux de notre âme […] En même temps, tout au long des Mystères du rosaire, notre cœur peut inclure tous les événements de la vie d’une personne, de la famille, de la nation, de l’Église et de l’humanité ; des intentions personnelles, et celles de notre prochain, en particulier tout ce qui concerne nos plus proches et que nous portons dans notre cœur. Ainsi, la modeste prière […] épouse-t-elle le rythme de la vie humaine. » Jean-Paul II, lors de l’Angélus du 29 octobre 1978.
De nombreuses propositions à Paris
Comme à St-Luc, des temps de récitation du chapelet ou du rosaire existent pendant toute l’année aux quatre coins de la capitale. En dehors de ceux-ci, d’autres propositions sont mises en place spécifiquement pendant le mois consacré à la Vierge Marie. C’est le cas, par exemple, à St-Christophe de Javel (15e), St-Thomas d’Aquin (7e), N.-D. du Travail (14e) ou N.-D. de l’Assomption de Passy (16e). Pour en savoir plus, des informations sont disponibles sur le site dioceseparis.fr.