« Les JMJ ne sont pas un voyage, mais un pèlerinage »
Paris Notre-Dame du 7 avril 2022
Les prochaines Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) qui se tiendront du 1er au 6 août 2023 à Lisbonne (Portugal) commencent à se préparer. À Paris, une équipe s’est constituée autour du P. Cyrille Janssen, vicaire à N.-D. de la Gare (13e) pour penser leur organisation au niveau diocésain. L’enjeu principal : « Garder en tête la dimension spirituelle » de ces journées selon le P. Janssen qui fait le point.
Paris Notre-Dame – Les prochaines JMJ se tiendront dans plus d’un an à Lisbonne. Pourquoi commencer déjà à penser leur organisation à Paris ?
P. Cyrille Janssen – Paris est la deuxième ville au monde où vivent le plus de Portugais. Et pourtant, ces personnes ne sont que très peu impliquées dans nos vies paroissiales, elles évoluent souvent en parallèle. L’un de nos défis est de contribuer, grâce à l’organisation de ces prochaines JMJ, à créer une communion avec elles, d’aller à leur rencontre, de tisser des liens avec leur ville, leur village d’origine. Et ce, pour les JMJ en tant que telles mais aussi pour la suite. Nous souhaiterions que l’organisation de ces prochaines journées soit une manière de les intégrer davantage dans nos paroisses. Depuis plusieurs mois maintenant, nous travaillons à cela. Une petite équipe de huit personnes s’est constituée. Elle réunit de jeunes professionnels et des étudiants dont certains ont des origines portugaises. Nous avons par ailleurs à cœur de mettre en avant la dimension spirituelle de cet événement. Les JMJ ne sont pas un voyage mais un pèlerinage. Il ne faut pas se tromper. Et le thème choisi pour cette édition le rappelle : Marie se leva et partit en hâte (Lc 1, 39). Il nous invite à suivre ainsi la Vierge Marie, à entendre l’appel de l’ange et à mettre, ensuite, en œuvre une décision pour faire avancer notre vie et l’Église.
P. N.-D. – Récemment, le pape a commenté ce thème en invitant les jeunes à « la poésie de la créativité ». Comment interprétez-vous cet appel ?
C. J. – C’est quelque chose que l’on retrouve depuis le début du pontificat de François. Il n’a de cesse d’inviter les jeunes à oser rêver, « sortir de leur canapé ». Parfois, la jeunesse a tendance à remettre au lendemain, à procrastiner. Et les différentes crises que nous traversons aujourd’hui – crise sanitaire, crise sociale, crise politique – accentuent un certain endormissement. Il y a, chez les jeunes aujourd’hui, une inquiétude dans l’avenir, beaucoup d’anxiété, de peurs, de stress. Cela se manifeste notamment par des troubles psychologiques, des fragilités. Le pape, en prenant l’exemple de la Vierge Marie, invite à se lever, à écouter l’empressement du cœur, pour s’engager. Marie peut être le modèle qui nous inscrit dans cette joie caractéristique de la jeunesse.
P. N.-D. – Si un jeune désire, dès aujourd’hui, s’inscrire aux JMJ de Lisbonne, comment doit-il s’y prendre ?
C. J. – Il peut se rapprocher de sa paroisse, d’une aumônerie étudiante ou d’un groupe de jeunes. Les JMJ se vivent avant tout en groupe et au terme d’une année. Notre rôle à nous, équipe diocésaine, est de faire la transition entre l’équipe nationale et les groupes du diocèse. Nous sommes là pour les orienter. Nous cherchons aussi à réunir tous les groupes de Paris qui le souhaiteraient du 26 au 31 juillet 2022, pour des journées pré-JMJ. Cela se fera dans le diocèse d’Evora (Portugal). Ce diocèse abrite notamment le sanctuaire Vila Viçosa, un endroit où, au XVIIe siècle, le roi du Portugal a déposé sa couronne à la Vierge Marie.
Propos recueillis par Isabelle Demangeat @LaZaab
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