Lisbonne 2005
À découvrir la brochure rassemblant les homélies.
J’ai vu un peuple immense !
Est gravée dans ma mémoire cette longue procession qui a rassemblé plus d’un demi million de personnes à Lisbonne, il y a quelques semaines, au moment de la clôture du congrès international pour la nouvelle évangélisation.
La traversée de la ville, pas à pas, derrière la statue de Notre-Dame de Fatima, pendant plus de trois heures, est un spectacle bien difficile à décrire. Des milliers de visages remplis d’émotion, et même de larmes, des visages d’hommes et de femmes, de jeunes, d’enfants, tous tournés vers la Vierge Marie. Un recueillement, un silence impressionnant rythmé par le chant de l’Ave Maria.
Les organisateurs eux-mêmes étaient surpris de la présence de cette foule immense : aucune manifestation n’avait réuni autant de monde depuis la révolution des œillets en 1974.
Comment comprendre cet événement ? Bien sûr, les Portugais ont une dévotion mariale profonde et la statue de Notre-Dame de Fatima, depuis plus de 80 ans, n’était sortie que deux fois pour visiter la ville. Mais ce n’était aucunement une démarche folklorique. Au contraire, nous assistions à la manifestation visible de la foi d’un peuple vivant à l’unisson sa ferveur. Une ville entière en pèlerinage où chacun était renouvelé dans sa foi, soutenu par la présence de ses amis et voisins.
Cette démarche de foi avait été précédée par plus d’une année de préparation dans les paroisses. Et pendant une semaine, c’est toute la ville qui, en accueillant le congrès international, a été témoin des efforts des chrétiens pour dire leur foi. Bien sûr, la nouvelle évangélisation n’est pas seulement faite de processions et de mission dans la rue, mais, comme à Paris Toussaint 2004, nous avons vu jour après jour grandir dans la ville paix, joie et sérénité.
J’ai vu Dieu à l’œuvre avec puissance. Cette paix, ce peuple rassemblé, c’est un don de Dieu. A travers notre humble mobilisation, il agit avec puissance et touche les cœurs. Et cette nouvelle évangélisation – il nous l’a montré à Vienne, Paris et Lisbonne – il la veut. A nous de nous y engager avec fidélité et de prier pour que l’amour de Dieu soit accueilli.
Mgr Jean-Yves NAHMIAS
Évêque auxiliaire de Paris
Paru dans Paris Notre-Dame n°1117 du 1er décembre 2005
Lettre pastorale, 26 septembre 2003 du cardinal Policarpo, partiarche de Lisbonne
Le cardinal Policarpo invite, dans sa lettre, à entrer dans la préparation du congrès de 2005 à Lisbonne et donne trois critères aux initiatives missionnaire : la qualité, la beauté et l’ecclésialité.