Oeuvres d’art

Quoique d’un style très sobre, la chapelle renferme diverses œuvres d’art. Venez-les découvrir !

Le vitrail du Christ accueillant

Le vitrail, posé en février 2015 dans l’espace d’accueil, donnant sur la place de la gare, est l’oeuvre de Jacques Loire, maître verrier à Chartres.

Le Christ est représenté les bras étendus et les deux mains ouvertes, prêt à accueillir tous ceux qui le veulent. Il n’est pas statique mais dans une démarche vivante. Il est adossé à une grande croix verte signe d’espérance. Ses pieds sont posés sur une grande courbe symbolisant le monde, les peuples de tous les pays pour lesquels le Christ est venu. De chaque côté, des graphismes vivants et souples, des couleurs d’or, partent de la terre pour nous conduire dans la joie du ciel. La silhouette du Christ se détache sur un grand fond de verres bleus : cette coloration donne à l’ensemble un calme, une profondeur et une sérénité qui donnent envie de pénétrer dans la chapelle. Les vitraux jaunes et rouges évoquent les vitraux anciens des cathédrales et sont un symbole de la continuité de l’Eglise.

Sur le plan technique, le vitrail est composé de verres antiques de couleur assez clairs par endroits pour pouvoir, de l’extérieur, avoir une vue sur l’intérieur. Pour la silhouette du Christ a été choisi un verre légèrement thermoformé, rendant le Christ plus lisible de l’extérieur. Les verres sont sertis de plomb de différentes largeurs pour affirmer le graphisme qui participe à la lecture du dessin.

« Ce vitrail doit être un signal fort pour signaler la présence de la chapelle St Bernard », voilà ce qui m’a été demandé. De plus en fonction de son emplacement il doit être visible de l’extérieur et de l’intérieur et être une incitation à franchir le seuil. Cette deuxième indication m’a permis de choisir au travers des nombreuses techniques verrières à notre disposition celle du verre antique serti de plomb. Les vitraux sont positionnés dans le vide d’air d’un double vitrage qui leur permettra de résister aux assauts du temps.

Le mobilier liturgique

Le mobilier liturgique est l’œuvre du sculpteur Pierre de Grauw :
 l’autel : une table faite d’une planche de chêne taillée en demi-cercle pour symboliser l’invitation faite aux fidèles de se rassembler autour d’elle. Elle repose sur un socle composé de traverses de chemin de fer, pour rappeler le lien de la chapelle avec la gare ;
 l’ambon : une simple poutre représentant un prophète, dont la main droite est levée et l’index dressé, invitant à l’écoute, au silence et dont la main gauche tient un livre : le lieu de l’écoute ;
 le Christ : suspendu au mur derrière l’autel, n’est pas un Christ en croix, mais un Christ devenu croix. Comme le dit Saint Pierre dans sa première épître, (I Pierre 2,24) " il est celui qui, dans son propre corps, a porté nos péchés sur le bois… ". ;
 le tabernacle : composé comme l’autel avec des traverses de chemin de fer. La porte en bronze raconte - en bas-relief - un épisode de la vie du prophète Elie. Rejeté par le peuple juif, abandonné et découragé, Elie s’en va au désert.Après une journée de marche, il fait halte, s’assied sous un genêt et souhaite mourir : " prends ma vie, Seigneur,…car je ne suis pas meilleur que mes pères !" Malgré ses angoisses il s’endort. A son réveil il entend une voix qui lui dit : " Lève-toi, mange, car la route sera longue… " Il trouve alors un pain cuit sous la braise et un peu plus loin une cruche d’eau fraîche. Il boit, mange et se met en route.Ce récit souligne un aspect essentiel de l’Eucharistie : le pain que l’on rompt en célébrant la mémoire de Jésus de Nazareth est, en effet, la nourriture qui nous permet de reprendre la route. ;
 le " Mur de la Passion " ou " mur du chemin de croix ", où une dizaine de blocs d’ardoise taillés en bas-reliefs retracent les principales stations du chemin de croix traditionnel. L’ensemble est une sorte de " Calvaire " rappelant les calvaires bretons (la Gare est Montparnasse est un point de départ vers la Bretagne !) ;
 le " Mur de prière ", une sculpture monumentale abstraite où de grandes surfaces calmes et lisses alternent avec des reliefs beaucoup plus chahutés, voire chaotiques, mais qu’un rythme continu parcourt, lui donnant son unité. Il est à l’image de l’homme qui prie, traversé successivement par des moments de paix et de béatitude, puis des temps d’inquiétude, de tumulte ou d’angoisse.

Les autres œuvres d’art

 l’icône de la Sainte Face, peinte dans l’atelier de la Communauté de Sant’Egidio, à Rome. Il s’agit d’une reproduction d’une grande icône du XVIe siècle originaire de Novgorod, elle représente le visage du Christ, entouré du linceul dont les extrémités sont tenues par deux anges.
 la statue de la Vierge, en bois polychrome, offerte à la chapelle à son origine par le sculpteur Albert Dubos, posée sur un haut socle de bois, accueillant le visiteur presque à l’entrée de la chapelle ;
 le livre de granit, du sculpteur Manh, posée aujourd’hui sur le muret de droite de l’espace du tabernacle : une sorte de " livre-pierre " ou de " livre ouvert d’un autre âge " selon son auteur ;
 deux hiérophanies, peintes par Michel Biot, sur le mur de droite. Huiles sur toile avec des traces de sable, elles représentent une "apparition du sacré" dont les mots clés seraient : création, prière, plénitude, éternité.

Chapelle Saint-Bernard de Montparnasse
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