Pastorale des sourds et Malentendants
Le dimanche 11 septembre 2022 a été organisée la première journée diocésaine avec les personnes sourdes et malentendantes. Agnès Khouas-Petit, coordinatrice de la pastorale des sourds pour le diocèse de Paris, revient sur cette belle journée et nous présente sa mission.
C’est après les JMJ de Madrid que j’ai découvert l’aumônerie des sourds de Paris. J’ai commencé à traduire les lectures et les chants de la messe. La langue des signes m’a permis de redécouvrir la Foi. En effet quand on traduit les lectures de la messe, cela implique de comprendre vraiment les textes car en langue des signes, c’est tout le corps qui s’exprime. Dans l’élan de cette découverte, j’ai voulu plus m’engager et depuis 3 ans, je suis coordinatrice à la Pastorale des Sourds au sein du Vicariat des Personnes Handicapées du diocèse de Paris.
Ce dimanche 11 septembre, nous avons organisé la première journée diocésaine avec les personnes sourdes et malentendantes à la paroisse Saint-Médard (Paris 5e) et Saint Jacques du Haut Pas. La messe a été présidée par le père Philippe Cazala, qui apprend la Langue des Signes Française (LSF) depuis un an. Des personnes sourdes ont signé les lectures de la messe et des prières (Credo, Notre Père) et un interprète était aussi présent. Après un apéritif et un déjeuner partagé, nous avons vécu de beaux moments de partage entre sourds et entendants : petits sketchs pour découvrir la LSF, apprentissage de quelques signes.
D’autres messes sont prévues à Saint Médard au cours de l’année (dates disponibles ici) pour les sourds et malentendants. La Pastorale des Sourds a pour mission de préparer les personnes sourdes aux sacrements, de proposer un catéchisme adapté et de rendre accessible certains événements diocésains comme le Frat et les JMJ grâce à la présence d’interprètes en LSF.
Pour finir, je souhaitais vous dire qu’il fallait oser aller vers les sourds et les mal entendants que vous croisez dans vos paroisses. C’est souvent compliqué de suivre la messe et de s’intégrer dans les communautés. Alors posez des petits gestes simples : échanger un regard, aider à suivre sur la feuille de chants, écrire l’homélie ou la prière universelle.
Agnès Khouas-Petit, coordinatrice de la pastorale des sourds pour le diocèse de Paris