Retour sur la soirée témoignage sur l’autisme avec Marie et Annick Deshays
Marie Deshays est venue nous témoigner de son travail auprès de sa fille, Annick, autiste, polyhandicapée et qui ne parle pas. Retour sur ce témoignage qui dévoile un grand respect de la personne handicapée et un beau chemin de foi .
Les parents sont convaincus de l’intelligence de leur fille et cherchent à lui transmettre culture et connaissance. Mais comment vérifier ?
Orthophonistes, psychothérapeutes, méthode Teach, se succèdent.
Quand elle a 25 ans, Annick commence à communiquer grâce au clavier d’un ordinateur. Les échanges portent d’abord sur des éléments très factuels : les couleurs, j’aime / je n’aime pas ? Des questions dont la réponse est Oui/ Non.
Marie soutient la main de sa fille sur le clavier : le manque d’initiative, de mise en route caractérise l’autisme d’Annick. L’accompagnement du geste provoque l’impulsion, le démarrage.
Puis après avoir vérifié qu’il s’agit bien des réponses d’Annick, Marie et elles commencent à échanger sur des questions de vie plus fondamentales, c’est ainsi que la philosophie est abordée et que bientôt Annick suit des cours de philosophie via le CNED.
Il y a, dans ce témoignage, un grand respect de la personne handicapée. Marie l’entraine sans prendre sa place, sans s’exprimer à sa place.
Annick exprime combien ses handicaps ne l’empêchent pas de faire son chemin de foi et témoigne de sa fragilité.
Et notre philosophe d’écrire :
« se soumettre aux conditions du moment, aux exigences techniques, au respect des autres et de l’éthique humaine, savoir entendre ses directions d’esprit et s’y abandonner en toute confiance, c’est la sagesse du vrai chercheur. C’est aussi celle du chrétien, comme le constate Pascal. Se soumettre à la volonté de Dieu ou aux exigences d’une foi en un dieu de paix, quel que soit son nom est une façon de faire son chemin de vie dans une démarche fertile et sereine ».
« Avoir Jésus pour ami est la plus grande des consolations et peut faire de chacun de nous un disciple reconnaissant, joyeux et capable de témoigner que sa propre fragilité n’est pas un obstacle pour vivre et communiquer l’Évangile. L’amitié confiante et personnelle avec Jésus peut devenir, en effet, la clé spirituelle pour accepter les limites que nous connaissons tous et pour vivre notre condition de manière réconciliée ». MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS À L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES PERSONNES HANDICAPÉES 3 déc. 2021