Textes de réflexion pour l’Année de l’appel

« Soyez à l’écoute des appels du Seigneur dans votre vie, soyez attentifs aux besoins de ceux qui vous entourent. Vous pensez que notre Église peut et qu’elle doit faire quelque chose pour le salut des hommes et des femmes du XXI° siècle ? Demandez-vous comment Dieu vous appelle à vous donner dans cette mission. »
+ André cardinal Vingt-Trois

Dans la Bible

« Tu m’as appelé, me voici. » 1 Samuel 3, 10
« Confiance, lève-toi, il t’appelle. » Marc 10,50
« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit et que votre fruit demeure. » Jean 15,16

Extrait de l’homélie matinale du Pape François à Sainte-Marthe - 25 juin 2013

« Être chrétien est un appel d’amour, un appel d’amitié »

« La figure d’Abraham rappelle que personne n’est chrétien par pur hasard, personne. Il y a un appel par le nom, avec une promesse : « Avance, je suis avec toi, je marche à côté de toi ». Comme Jésus l’a promis également au jour de l’Ascension : « Je serai avec vous tous les jours. » Dieu accompagne l’homme, Dieu l’appelle par son nom, Dieu promet une descendance. C’est la sécurité du chrétien : ce n’est pas accidentel, c’est un appel. Un appel qui fait avancer. Etre chrétien est un appel d’amour, d’amitié. Un appel à devenir fils de Dieu, frère de Jésus, à devenir fécond dans la transmission de cet appel aux autres, à devenir instrument de cet appel. […] S’il y a dans la vie du chrétien des problèmes, des moments difficiles, il y a toujours cette sécurité : le Seigneur m’a appelé, le Seigneur est avec moi, le Seigneur m’a promis. Il est fidèle, Il ne peut se renier Lui-même. Il est la fidélité. Même si tout homme est pécheur, il doit avancer, avec le Seigneur. Avancer avec cette promesse qu’il a faite, avec cette promesse de fécondité … Il ne nous abandonnera jamais. Cette certitude du chrétien nous fera du bien. »

Méditation de Benoit XVI lors de l’Angélus, place Saint-Pierre - Dimanche 10 février 2013

« L’expérience de Pierre, assurément singulière, est également représentative de l’appel de chaque apôtre de l’Évangile, qui ne doit jamais se décourager d’annoncer le Christ à tous les hommes, jusqu’aux extrémités du monde. L’homme n’est pas l’auteur de sa propre vocation, mais il répond à la proposition divine ; et la faiblesse humaine ne doit pas faire peur si Dieu appelle. Il faut avoir confiance dans sa force qui agit justement dans notre pauvreté ; il faut avoir toujours plus confiance dans la puissance de sa miséricorde, qui transforme et renouvelle.
Chers frères et sœurs, que cette Parole de Dieu ravive aussi en nous et dans nos communautés chrétiennes le courage, la confiance et l’élan pour annoncer et témoigner de l’Évangile. Que les échecs et les difficultés ne conduisent pas au découragement : c’est à nous qu’il revient de jeter les filets avec foi, le Seigneur fait le reste. »

Homélie de Benoît XVI en la cathédrale de Londres - Samedi 18 septembre 2010

« Le Concile Vatican II a parlé de façon significative du rôle indispensable des laïcs dans la mission de l’Église. En s’efforçant d’être ferment de l’Évangile dans la société, ils contribuent à l’avènement du Royaume de Dieu dans le monde (cf. Lumen Gentium, 31 ; Apostolicam Actuositatem, 7). L’appel lancé par le Concile aux fidèles laïcs à prendre leur part à la mission du Christ se fait l’écho des intuitions et des enseignements de John Henry Newman. Que les profondes réflexions de cet Anglais éminent continuent d’inspirer tous les disciples du Christ pour qu’ils conforment leurs pensées, leurs paroles et leurs actions au Christ, et travaillent résolument à défendre ces vérités morales immuables qui, reprises, éclairées et confirmées par l’Évangile, sont à la base d’une société vraiment humaine, juste et libre.
Comme notre société contemporaine a besoin de ce témoignage ! Comme nous avons besoin, dans l’Église et dans la société, de témoins de la beauté de la sainteté, de témoins de la splendeur de la vérité, de témoins de la joie et de la liberté, fruits d’une relation vivante avec le Christ ! L’un des plus grands défis de notre époque est de savoir comment parler avec conviction de la sagesse et de la puissance libératrice de la Parole de Dieu à un monde qui considère trop souvent l’Évangile comme une limitation de la liberté humaine, et non comme la vérité qui libère nos esprits et éclaire nos efforts pour mener une vie raisonnable et droite, à la fois comme individus et comme membres de la société. »

Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, Pape François, novembre 2013

« Dans la Parole de Dieu apparaît constamment ce dynamisme de "la sortie" que Dieu veut provoquer chez les croyants. Abraham accepta l’appel à partir vers une terre nouvelle (cf. Gn 12,1-3). Moïse écouta l’appel de Dieu : « Va, je t’envoie » ( Ex 3,10) et fit sortir le peuple vers la terre promise (cf. Ex 3, 17). À Jérémie il dit : « Vers tous ceux à qui je t’enverrai, tu iras » ( Jr 1, 7). Aujourd’hui, dans cet "allez" de Jésus, sont présents les scénarios et les défis toujours nouveaux de la mission évangélisatrice de l’Église, et nous sommes tous appelés à cette nouvelle "sortie" missionnaire. Tout chrétien et toute communauté discernera quel est le chemin que le Seigneur demande, mais nous sommes tous invités à accepter cet appel : sortir de son propre confort et avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l’Évangile. »
Chapitre 1, I, 20.

« Paul VI a invité à élargir l’appel au renouveau, pour exprimer avec force qu’il ne s’adressait pas seulement aux individus, mais à l’Église entière. Rappelons-nous ce texte mémorable qui n’a pas perdu sa force interpellante : « L’heure sonne pour l’Église d’approfondir la conscience qu’elle a d’elle-même, de méditer sur le mystère qui est le sien [...] De cette conscience éclairée et agissante dérive un désir spontané de confronter à l’image idéale de l’Église, telle que le Christ la vit, la voulut et l’aima, comme son Épouse sainte et immaculée (cf. Ep 5,27), le visage réel que l’Église présente aujourd’hui. [...] De là naît un désir généreux et comme impatient de renouvellement, c’est-à-dire de correction des défauts que cette conscience en s’examinant à la lumière du modèle que le Christ nous en a laissé, dénonce et rejette ». Le Concile Vatican II a présenté la conversion ecclésiale comme l’ouverture à une réforme permanente de soi par fidélité à Jésus-Christ : « Toute rénovation de l’Église consiste essentiellement dans une fidélité plus grande à sa vocation [...] L’Église au cours de son pèlerinage, est appelée par le Christ à cette réforme permanente dont elle a perpétuellement besoin en tant qu’institution humaine et terrestre ». Il y a des structures ecclésiales qui peuvent arriver à favoriser un dynamisme évangélisateur ; également, les bonnes structures sont utiles quand une vie les anime, les soutient et les guide. Sans une vie nouvelle et un authentique esprit évangélique, sans "fidélité de l’Église à sa propre vocation", toute nouvelle structure se corrompt en peu de temps. »
Chapitre 1, I, 26

Année de l’appel (2013-2014)

Ressources pour l’Année de l’appel