Un acte de confiance à Marie
Paris Notre-Dame du 17 octobre 2013
P. N.-D. - À l’ occasion des Journées mariales des 12 et 13 octobre, le pape François a prononcé, à Rome, un acte de confiance à la Vierge de Fatima. Pourquoi, selon vous, a-t-il souhaité cette démarche ?
P. Nuno Aurelio – Les Journées mariales sont fêtées à la date anniversaire de la dernière apparition à Fatima (13 octobre 1917). Les Papes nous ont montré au cours du temps qu’ils étaient très dévoués à Notre-Dame de Fatima. Il existe d’ailleurs un lien étroit entre le ministère pétrinien et le message de Fatima.C’est le pape Jean-Paul II qui a fait l’interprétation de la troisième partie du « secret de Fatima », après l’attentat le 13 mai 1981. Le pape François ne cache pas sa dévotion à Notre-Dame de Fatima, même si elle s’exprime de manière différente. Juste après son élection, il a demandé au cardinal-patriarche de Lisbonne de consacrer son pontificat à Notre-Dame de Fatima. Ce qui a été fait le 13 mai dernier. Pour ces Journées mariales, le Saint-Père a souhaité « la présence d’une icône de la Vierge des plus significatives pour les chrétiens du monde entier », rappelle Mgr Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation. Ainsi, il a choisi la statue de Notre-Dame de Fatima, qui est venue spécialement du sanctuaire de Fatima.
P. N.-D. - Dans votre sanctuaire Notre-Dame de Fatima –Marie Médiatrice, vous avez vécu au même moment un pèlerinage à l’occasion d’un jubilé. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
P. N. A. – En effet, nous avons fêté les 25 ans du sanctuaire, créé en 1988 par décret du cardinal Jean-Marie Lustiger. L’histoire de cette église votive est intéressante. Elle a été construite, à la suite du vœu du cardinal Suhard, pour remercier la Vierge Marie d’avoir protégé Paris de la destruction pendant la seconde guerre mondiale. En 1988, l’église est à l’abandon et condamnée à la destruction. La ville de Paris veut récupérer le terrain pour y construire un hôpital. Mais le cardinal Lustiger, qui souhaite sauver l’église, l’érige en sanctuaire qu’il confie à une communauté portugaise, sous le patronage de Notre-Dame de Fatima et de Marie Médiatrice de toutes les grâces. Je précise ici que si notre sanctuaire est confié à une communauté étrangère, elle reste bien un sanctuaire diocésain. Nous avons en particulier pour mission de prier pour la ville et le diocèse de Paris. De nombreux francophones fréquentent d’ailleurs le sanctuaire. Le samedi 12 octobre, nous avons reçu le cardinal André Vingt-Trois pour la traditionnelle veillée de prière : chapelet, messe et procession aux flambeaux. Tous les 12 du mois, de mai à octobre, nous avons coutume de vivre une telle veillée, en mémoire des six apparitions de la Vierge aux trois petits bergers. Notre jubilé a été marqué par la visite du Grand Pénitencier, en mai, qui nous a apporté, de la part du Pape lui-même, un chapelet béni à poser sur la statue de Notre-Dame dans notre église. En juin, le nonce apostolique, Mgr Luigi Ventura, a présidé notre pèlerinage en présence de la réplique de la statue du Christ Rédempteur de Rio. Nous avons invité les jeunes de Paris devant partir aux JMJ. Notre jubilé s’est ainsi achevé par cette belle veillée en présence de notre archevêque, enrichie de la bénédiction papale avec l’indulgence plénière, qui vient d’être prorogée jusqu’à la fin de l’Année de la foi. • Propos recueillis par Anne-France Aussedat