À Paris, le Séminaire a la spécificité d’être composé de cinq maisons situées dans le centre de la capitale. Elles constituent le lieu de vie et de formation d’une dizaine de séminaristes. Elles sont toutes situées à proximité du Collège des Bernardins, lieu d’étude où se retrouvent les séminaristes pour leur formation intellectuelle (Bible, théologie, philosophie, etc.), et des paroisses que les séminaristes rejoignent pour leurs temps d’apostolats.
Le siège du Séminaire de Paris (recteur et secrétariat) se trouve à Saint-Germain l’Auxerrois (1er).
Une année de fondation spirituelle ou propédeutique est prévue avant la formation au Séminaire. Cette année permet de fonder les bases de sa vie spirituelle par la lecture de la parole de Dieu, la prière personnelle et communautaire, le service des plus pauvres.
Pour les séminaristes du diocèse de Paris, cette année de fondation spirituelle se vit à la Maison Saint-Augustin.
Pendant le cycle d’études philosophiques, dit de premier cycle, les séminaristes se forment à être des disciples missionnaires de l’Évangile. Ils suivent leurs cours à la Faculté Notre Dame (Collège des Bernardins).
Maison Saint-Denys du Saint-Sacrement, rue de Turenne, Paris 3e.
Maison Saint-Louis en l’Île, rue Poulletier, Paris 4e.
Au cours du cycle d’études théologiques, les séminaristes configurent leur vie au Christ bon Pasteur. Ils reçoivent les mystères de la Foi pour apprendre à les transmettre. Ils sont envoyés en service apostolique dans différents lieux du diocèse.
Maison Saint-Bernard, rue des Bernardins, Paris 5e.
Maison Saint-Germain, place du Louvre, Paris 1er.
Maison Saint-Séverin, rue des Prêtres Saint-Séverin, Paris 5e.
« Les maisons – comme lieux de vie intégrale où ils vont tout partager, de la gestion des poubelles à la célébration de l’eucharistie –, mais aussi la formation – avec un tutorat personnalisé –, et l’accompagnement spirituel sont, entre autres, des lieux de vérité, et donc propices au discernement. » P. Paul Quinson, recteur du Séminaire de Paris
La vie spirituelle au Séminaire se déploie notamment par des temps spécifiques tels que la célébration eucharistique ou l’oraison. Mais elle vient aussi peu à peu habiter l’ensemble des activités, toutes irriguées par la même source.
Les séminaristes sont familiarisés avec différents types de prière, que ce soit l’oraison, que chacun d’eux est invité à pratiquer une heure par jour, ou l’adoration du Saint-Sacrement.
De plus, deux retraites sont proposées chaque année : l’une avec l’ensemble du Séminaire pendant l’Avent ; l’autre, à titre personnel, en abbaye ou sous forme d’Exercices spirituels, selon le conseil du directeur spirituel, pendant environ une semaine durant l’été.
« La fraternité vécue entre ces frères qu’on doit choisir, l’étude et la prière font du séminaire un lieu qui façonne le cœur d’un prêtre, ou, du moins, on se donne les moyens pour que le Christ nous donne un cœur de prêtre ».
– Paul-Philippe, 23 ans, deuxième année du 1er cycle
« Les séminaristes de Paris vivent au milieu de la ville. Pour chacun, séminaristes comme pères de maison, il s’agit d’apprendre au cœur de la ville la vie chrétienne et sacerdotale en vue de partager la mission des Apôtres. Cela passe par des choix de vie concrets qui articulent communion et solitude, présence et silence. Par ailleurs, la répartition des maisons et le lieu d’enseignement manifestent la cathédrale de Paris comme centre spirituel et symbolique. Ce centre signifie l’apostolicité de l’Église.
Les séminaristes et les formateurs doivent se garder de la fébrilité de la ville et de ses multiples sollicitations. Aussi font-ils l’apprentissage de la maîtrise ascétique de leur vie dans des conditions proches de leur futur ministère. Ce point est capital. Il requiert une prise de conscience des options à prendre : une vie plus pauvre et austère, choisie par amour du Christ, avec le silence nécessaire pour l’étude et la prière, l’organisation du temps, le respect de l’intimité de chacun pour permettre une vie de communauté objective, la transparence des relations et la confiance envers les formateurs, sans oublier la découverte de l’obéissance ecclésiale qui est inhérente à la mission du prêtre. »