Une formation adaptée à chacun
Les candidats qui arrivent au Séminaire ont des histoires profondément différentes, par leur âge, leurs études, leur famille, les lieux où ils ont vécus, leurs expériences professionnelles… L’histoire chrétienne de chacun est également marquée par des lieux et des mouvements très divers, le fait d’être baptisé enfant ou plus tard, l’expérience ou non de la prière, de l’accompagnement spirituel, de la vie d’une paroisse...
De plus, si tous ont le même désir, celui d’être prêtre diocésain à Paris, certains veulent poursuivre ce projet en s’appuyant sur leur appartenance à l’Institut Notre-Dame de Vie, à la Communauté de l’Emmanuel, à la Communauté Aïn Karem. D’autres séminaristes encore sont envoyés par le supérieur des Missions Étrangères de Paris ou par d’autres évêques pour étudier au Séminaire de Paris.
Pour toutes ces raisons, il est bon qu’à l’intérieur du cadre habituel, la formation puisse s’adapter à chacun. Quand on s’engage en vue de 40 ou 50 ans de ministère de prêtre, il est important de faire les choses avec soin, de mener sérieusement son discernement, de mûrir humainement, de préparer librement sa décision, de mieux percevoir ses points forts, ou les domaines qu’il faut davantage travailler.
C’est avec le père spirituel, rencontré très régulièrement que se joue une grande part de ce travail. Celui-ci aide le séminariste à grandir dans une intimité toujours forte avec le Seigneur, à se remettre tout entier, et avec réalisme, dans le service de Dieu et de l’Église, à se poser devant Dieu les bonnes questions.
La vie en communauté de taille réduite est exigeante. Mais elle permet d’accompagner chaque séminariste avec attention. Le père de maison et son adjoint veillent à ce que chacun prenne sa place, à ce que tous contribuent à l’édification d’une communauté fraternelle.
Pour les études à la Faculté Notre-Dame, le tuteur accompagne le séminariste pour organiser son travail, choisir ses lectures et le thème de ses devoirs. Le conseil de tutorat et les professeurs aident chaque étudiant à tirer le meilleur parti de ses capacités, et lui propose des objectifs adaptés à ses capacités : baccalauréat canonique de théologie, licence canonique...
Des semestres ou des années de stage peuvent s’intercaler dans les années de formation à Paris : temps d’études dans un autre lieu (Rome, Jérusalem, Madrid, Munich…), stage de travail, découverte et service d’une autre Église locale (dans un pays jeune par exemple), temps de service... C’est toujours en vue du sacerdoce que se décide un stage, pour que le séminariste poursuive sa formation avec plus de fécondité.
« Se laisser former par le Christ »
« L’attitude fondamentale, en notre époque de changements rapides et incessants, c’est celle de se laisser former par le Christ, en ayant une humanité assez riche et utile pour le service des frères. Ensuite, c’est à l’évêque d’utiliser les qualités particulières pour le bien de tous. Devant la diversité considérable d’aptitudes potentielles, on constate qu’il n’y a pas un type de prêtres, mais une infinité de dons qui évoluent avec l’âge et avec le temps. »
La formation spirituelle des prêtres, Jean-Marie Lustiger, Cerf.