L’Eucharistie

© Diocèse de Paris

L’Eucharistie est la source et le sommet de la foi chrétienne. Le mot "Eucharistie" veut dire "Action de grâce" remerciement pour le don reçu ; Jésus avait rendu grâce sur le pain et le vin au cours de son dernier repas avec ses apôtres à la veille de sa Pâque, et ce mot en est venu à désigner ce repas lui-même, le "Repas du Seigneur".

Le dimanche, premier jour de la semaine, jour de la Résurrection, "jour du Seigneur", l’Église est convoquée par le Seigneur Jésus-Christ. Elle se rassemble dans la prière, elle écoute la Parole de Dieu, elle s’unit au sacrifice du Christ qui s’offre à son Père pour le salut du monde, elle rend grâce pour toute grâce accordée, elle participe au repas du Seigneur et reçoit le pain de vie, le Corps du Christ. On parle aussi de communion parce que ce sacrement nous unit au Christ pour former un seul corps.
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Lorsque nous sommes présents à la messe, nous sommes présents au repas du Seigneur avec ses apôtres à la veille de sa Passion. Sur le pain et sur la coupe de vin Jésus dit : "Ceci est mon Corps, livré pour vous ; ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, nouvelle et éternelle, versé pour vous et pour la multitude. Vous ferez cela, en mémoire de moi."

Le repas du Seigneur est un repas de noces. On y célèbre l’Alliance nouvelle et éternelle entre le Christ et son Église. Il est l’époux, elle est l’épouse, le Christ et l’Église ne font plus qu’un dans l’amour.

L’Eucharistie est le sacrement par excellence. Après la consécration, à la messe, le Christ demeure présent sous le signe du pain : on parle de "Présence réelle", et parce qu’il y est réellement présent, on peut adorer le pain consacré, le Saint Sacrement. Il est possible de participer à un temps d’Adoration du Saint Sacrement.

On peut aussi porter la communion aux malades et les associer ainsi à la célébration de la communauté. Lorsque l’on porte la communion à un mourant, elle s’appelle le "viatique" : c’est le pain pour la route, pour le dernier voyage du fidèle qui va passer de la table où le Seigneur l’a reçu en pèlerin au banquet préparé dans la maison du Père.

Participer à l’Eucharistie à Paris

Pour un fidèle catholique la messe est le cœur de la vie chrétienne. Quand il est présent à la messe, un catholique est « fidèle » à sa vocation qui est d’offrir cet acte d’amour de Dieu pour tous les hommes.
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En bref

Jésus dit : « Je suis le pain vivant, descendu du ciel. Qui mangera ce pain vivra à jamais... Qui mange ma Chair et boit mon Sang a la vie éternelle... il demeure en moi et moi en lui » (Jn 6, 51. 54. 56).

L’eucharistie est le cœur et le sommet de la vie de l’Église car en elle le Christ associe son Église et tous ses membres à son sacrifice de louange et d’action de grâces offert une fois pour toutes sur la Croix à son Père ; par ce sacrifice il répand les grâces du salut sur son Corps, qui est l’Église.

La célébration eucharistique comporte toujours : la proclamation de la Parole de Dieu, l’action de grâce à Dieu le Père pour tous ses bienfaits, surtout pour le don de son Fils, la consécration du pain et du vin et la participation au banquet liturgique par la réception du Corps et du Sang du Seigneur. Ces éléments constituent un seul et même acte de culte.

L’Eucharistie est le mémorial de la Pâque du Christ : c’est-à-dire de l’œuvre du salut accomplie par la vie, la mort et la résurrection du Christ, œuvre rendue présente par l’action liturgique.

C’est le Christ lui-même, grand prêtre éternel de la nouvelle Alliance, qui, agissant par le ministère des prêtres, offre le sacrifice eucharistique. Et c’est encore le même Christ, réellement présent sous les espèces du pain et du vin, qui est l’offrande du sacrifice eucharistique.

Seuls les prêtres validement ordonnés peuvent présider l’Eucharistie et consacrer le pain et le vin pour qu’ils deviennent le Corps et le Sang du Seigneur.

Les signes essentiels du sacrement eucharistique sont le pain de blé et le vin du vignoble, sur lesquels est invoquée la bénédiction de l’Esprit Saint et le prêtre prononce les paroles de la consécration dites par Jésus pendant la dernière cène : « Ceci est mon corps livré pour vous... Ceci est la coupe de mon sang... ».

Par la consécration s’opère la transsubstantiation du pain et du vin dans le Corps et le Sang du Christ. Sous les espèces consacrées du pain et du vin, le Christ lui-même, vivant et glorieux, est présent de manière vraie, réelle et substantielle, son Corps et son Sang, avec son âme et sa divinité (cf. Cc. Trente : DS 1640 ; 1651).

En tant que sacrifice, l’Eucharistie est aussi offerte en réparation des péchés des vivants et des défunts, et pour obtenir de Dieu des bienfaits spirituels ou temporels.

Celui qui veut recevoir le Christ dans la Communion eucharistique doit se trouver en état de grâce. Si quelqu’un a conscience d’avoir péché mortellement, il ne doit pas accéder à l’Eucharistie sans avoir reçu préalablement l’absolution dans le sacrement de Pénitence.

La sainte Communion au Corps et au Sang du Christ accroît l’union du communiant avec le Seigneur, lui remet les péchés véniels et le préserve des péchés graves. Puisque les liens de charité entre le communiant et le Christ sont renforcés, la réception de ce sacrement renforce l’unité de l’Église, Corps mystique du Christ.

L’Église recommande vivement aux fidèles de recevoir la sainte communion quand ils participent à la célébration de l’Eucharistie ; elle leur en fait obligation au moins une fois par an.

Puisque le Christ lui-même est présent dans le Sacrement de l’Autel, il faut l’honorer d’un culte d’adoration. « La visite au Très Saint Sacrement est une preuve de gratitude, un signe d’amour et un devoir d’adoration envers le Christ, notre Seigneur » (MF).

Le Christ ayant passé de ce monde au Père, nous donne dans l’Eucharistie le gage de la gloire auprès de Lui : la participation au Saint Sacrifice nous identifie avec son Cœur, soutient nos forces au long du pèlerinage de cette vie, nous fait souhaiter la Vie éternelle et nous unit déjà à l’Église du Ciel, à la Sainte Vierge Marie et à tous les Saints.

Source : Paragraphes 1406 à 1419 de l’article “Le sacrement de l’eucharistie” du Catéchisme de l’Église catholique.


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