Le diacre, un ministre de proximité
Du fait de sa présence dans la vie familiale et professionnelle, le diacre est particulièrement accessible, notamment par ceux qui se disent éloignés de l’Église. Pour eux, il est l’Église qui se fait proche.
Son double enracinement d’homme engagé dans la vie et de ministre ordonné lui donne un rôle de pont entre l’Église et la société des hommes.
Son expérience humaine, les contacts qu’il noue dans ses différents milieux de vie, les missions qu’il reçoit de son évêque et qui l’orientent vers des personnes ou des groupes humains bien particuliers font de lui un interlocuteur naturel. Pour beaucoup de ceux qui le côtoient, croyants, ou plus souvent encore qui se disent loin de l’Église, il représente l’Église facilement accessible.
Ceci est particulièrement net dans son milieu de travail. Tous les diacres témoignent de questions qui leur sont posées sur l’Église ou sur la foi ou de confidences qu’ils reçoivent, souvent de personnes dont ils ne les auraient jamais attendues ou cru possibles.
Le même constat peut être effectué dans les différents cercles où vit le diacre : famille élargie, voisins, amis, relations. Il n’est pas rare qu’il soit sollicité pour des baptêmes, des mariages, des obsèques.
Serviteur à l’image du Christ dans toute sa vie, à l’église, en famille, au travail, dans ses loisirs, le diacre s’efforce d’être à l’écoute, de créer ou de recréer du lien, d’être un artisan de paix. Il vit souvent l’imprévu des rencontres, des demandes, des circonstances.
On emploie parfois pour le diacre le qualificatif de ministre du seuil. Ce terme s’entend à la fois du souci qu’il prend de ceux qui connaissent des situations de pauvreté, matérielle, affective, psychologique, spirituelle, mais aussi des malades ou de ceux qui sont loin de l’Église.
Il a un rôle de relais, de passeur dans les deux sens, de la société vers l’Église, de l’Église vers la société.