La châsse de sainte Madeleine Sophie Barat à Saint-François-Xavier
Sainte Madeleine Sophie Barat (1779-1865)
Madeleine Sophie Barat naquit en Bourgogne à Joigny, en 1779 dans une famille d’artisans. Ils eurent à souffrir de la Révolution, en particulier son frère qui était prêtre et professeur au collège de Joigny. C’est lui qui se chargea de son instruction, exceptionnelle pour une jeune fille de cette époque. Très pieuse et cultivée, marquée par la dévotion au Sacré Cœur, elle prononça ses vœux en 1800 et fonda une congrégation féminine d’un style nouveau en l’honneur du Cœur du Christ, les religieuses du Sacré-Cœur, pour l’éducation des jeunes filles. Elle en fut supérieure générale jusqu’à sa mort.
Le premier pensionnat et la première école gratuits furent installés à Amiens. A partir de 1818, les communautés se développèrent hors des frontières : Italie, Amérique du Sud, Etats-Unis. La maison mère s’installa à Paris, à l’hôtel Biron en 1820, puis rue Monsieur, et enfin au Boulevard des Invalides (Lycée Victor Duruy) où Madeleine-Sophie Barat mourut en 1865.
Sa vie durant, conciliant action et contemplation, elle déploya son énergie pour honorer le cœur du Christ et diffuser l’amour de Dieu. Elle développa sa congrégation accompagnant ses religieuses dans leur formation intellectuelle et spirituelle pour les rendre capables d’agir dans la vie sociale. Aujourd’hui 3.000 religieuses du Sacré-Cœur travaillent dans le monde entier.
La politique anticléricale de la France conduisit à transférer les reliques de la fondatrice en Belgique en 1904. Après sa béatification, elles furent placées dans un reliquaire réalisé par l’artiste belge Scherer , puis dans la châsse en bronze doré de style néo-gothique réalisée par Monsieur Bourdon à Gand en 1909. Madeleine-Sophie Barat fut canonisée par Pie XI en 1925. La châsse fut rapatriée en France en 2009 dans le quartier où elle avait œuvré. Elle se trouve dans l’église Saint François Xavier.