La célébration œcuménique de Notre-Dame de Paris 2015
A l’occasion de la COP21 qui s’est tenue à Paris en décembre 2015, la veillée œcuménique du jeudi 3 décembre à Notre-Dame a réuni de nombreux fidèles et des responsables d’Églises.
À l’occasion de la COP21 qui s’est tenue à Paris en décembre 2015, de nombreux événements œcuméniques comme les « pèlerinages climatiques » ont convergé de toute l’Europe sur Paris ; et d’autres initiatives ont rassemblé des chrétiens de toutes confessions et de différents pays : cela démontre une capacité et un désir d’agir ensemble. Pourtant, notre enthousiasme doit être tempéré par le fait que pour de nombreux fidèles agir et prier ensemble n’apparaît pas comme une priorité. La veillée œcuménique du jeudi 3 décembre à Notre-Dame a réuni de nombreux fidèles et des responsables d’Églises autour du cardinal Vingt-Trois, du secrétaire général du Conseil Œcuménique des Églises, le pasteur suédois Olav Fykse Tveit, de Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, du pasteur François Clavairoly secrétaire de le Fédération Protestante de France, et de Mgr Emmanuel Adamakis, président de la Conférence des Évêques Orthodoxes de France. Ces trois derniers responsables président ensemble l’instance de concertation appelée Conseil des Églises Chrétiennes en France, qui organisait la célébration. Dans la longue procession, haute en couleur, se trouvaient des évêques catholiques et catholiques orientaux, anglicans, le secrétaire de l’alliance Baptiste mondiale, le secrétaire de la Fédération Mondiale Luthérienne, des évêques épiscopaliens, luthériens, des pasteurs de l’Église Protestante Unie de France, des prêtres orthodoxes de toutes les juridictions présentes en France (Constantinople, Moscou, Roumanie…), des Églises éthiopiennes, du patriarcat orthodoxe d’Antioche. Toutes ces Églises sont déjà présentes à Paris au service de leurs communautés locales, se connaissent et prient ensemble, notamment à l’occasion de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Pour notre veillée de prière, c’est la dimension planétaire de la rencontre qui était saisissante puisque de nombreux participants venaient des cinq continents, en particulier de France et d’Europe et, surtout, des États-Unis. Après l’accueil du cardinal, le chant du Psaume 103 : « Bénis le Seigneur, ô mon âme » a été interprété successivement par la maîtrise de Notre Dame, le chœur grec de la cathédrale grecque orthodoxe de Paris et une chorale protestante de jeunes Malgaches. L’Évangile des Béatitudes fut proclamé par un diacre catholique, Frédéric de Maack, qui préside l’Association Œcuménique Étoile-Champs-Elysées, association qui soutient le dynamisme œcuménique dans l’ouest de Paris et par Madame l’archevêque d’Uppsala, qui fit la proclamation en anglais. Ensuite, Mgr Emmanuel monta à l’ambon pour donner un écho à la Parole entendue et parler des enjeux spirituels de la conférence de Paris au nom du patriarche de Constantinople, Bartholomée, qui a dû renoncer à venir.
Puis ce fut la présentation d’objets symboliques par différents acteurs de la vie œcuménique, des scouts et éclaireurs, des personnes engagées au CCFD, Guy Aurenche, son président, Frère Aloïs, prieur de la communauté Taizé… Ces objets précieux ou banals illustraient le fait que les ressources naturelles ne sont pas inépuisables, que notre monde est limité, et que nous devons apprendre à partager nos ressources et à protéger notre environnement. Ces différents objets rappelaient la diversité des richesses naturelles associées au génie humain qui les transforme et les fait fructifier. Cette célébration fut un temps fort de prière où les plus hautes autorités chrétiennes, les acteurs locaux de la vie œcuménique et les « pèlerins climatiques » purent communier à la Parole de Dieu, à la qualité des expressions artistiques et à la beauté de notre cathédrale qui put recevoir les paroles de consolation exprimées par les hôtes étrangers pour ces temps perturbés qu’a vécus notre ville de Paris.
P. Jérôme Bascoul