« La femme existe-t-elle ? »
Dans le cadre de l’Année de la poésie à Saint-Eustache
Église Saint-Eustache (Presbytère) 2 impasse Saint-Eustache 75001 Paris 75001 Paris
avec le collectif Théâtre sur la Cerise
Mardi 10 mars à 19h30
en salle des Colonnes, entrée par le 2 impasse Saint-Eustache, 75001
Libre participation
« Nous sommes huit femmes d’âges, d’origines, de cultures différentes nous investissons l’espace avec nos mots, avec nos paroles. Nos textes racontent nos joies et nos difficultés d’être femme et de se tenir debout en tant que telle.
Nous sommes nées au Maroc, en Algérie, en France, au Brésil, nous sommes d’origine catalane, Mauricienne, nous parlons de nos mères, de nos grand-mères et de nous. Nous racontons nos peurs, nos rages, nos blessures. Nous décrivons les violences et les humiliations dont nous sommes chaque jour victimes. Nous sommes mères et pour nos filles et pour les filles et les femmes d’aujourd’hui nous parlons, nous défions, nous voulons nous faire entendre.
Nous n’avons pas encore une place, la place qui nous revient en tant qu’être humain. Les événements de ces derniers mois ne nous ont pas rendue plus confiante en l’avenir. Les média et les politiques ont voulu nous apaiser après les déclarations des femmes célèbres maltraiter par la suprématie masculine. Tant que l’éducation ne prend pas en charge le respect de l’autre (que cet autre soit une fille ou un garçon) nous ne pourrons pas avoir confiance en l’avenir. Tant que les hommes n’auront pas conscience que…
« Et parce que je suis une femme, je réponds : « Comment peut-on ne pas être féministe ? Sans nier des millénaires d’histoire, sans s’aveugler sur ce qui se passe aujourd’hui même contre les femmes dans le monde entier ? » Questionne Isabelle dans un sourire. « Pourquoi en tant que femme doit on se déguiser pour incarner notre identité ? » s’insurge Claire.
Cette mise en espace scénique inhabituelle : spectateurs placés face-à-face, séparés par un tapis rouge, et les comédiennes jouent dans les coins tantôt dans le dos de la moitié des spectateurs qui doit se retourner pour les apercevoir, créant ainsi physiquement le « dérangement » d’être femme. Jamais nous ne pouvons nous sentir confortables, jamais libres de nos actes et paroles, jamais libres dans nos corps, objet de désir et de répulsion. Un corps de femme est sans cesse bousculé, utilisé, piétiné. »
Libre participation