Le diocèse se lance dans l’Année de la foi
Paris Notre-Dame du 4 octobre 2012
Dimanche 30 septembre [2012], le diocèse s’est rassemblé à N.-D. de Paris pour célébrer le cinquantième anniversaire du concile Vatican II et ouvrir l’Année de la foi. L’occasion de faire mémoire d’un événement au dynamisme toujours tangible.
« Il est midi ce 11 octobre 1962 lorsque, dans la plupart des églises du monde, s’ouvre le XXIe concile. » C’est par ces mots que Pierre Grandry, metteur en scène et narrateur, débute l’évocation théâtrale qui, sous les voûtes de la cathédrale, projette les spectateurs hors du temps. Nous voilà cinquante ans en arrière, contemplant l’arrivée des cardinaux, symbolisée par une danse du groupe Jump for Joy et le déploiement d’étoffes colorées dans l’allée centrale. Extraits des textes du concile, interpellations du public qui « représente » l’assemblée des évêques, chants et contrebasse font alors revivre quelques moments clés de l’événement. Le narrateur décrypte : « (l’Église) ne vise qu’un seul but : continuer, sous l’impulsion de l’Esprit consolateur, l’œuvre même du Christ », pour inviter « les nations à recevoir l’Évangile, message fraternel d’amour, de justice et de paix ».
« Le concile est devant nous »
Cinquante ans après, où en sommes-nous ? questionne Pierre Grandry. « Le concile n’est pas derrière nous, il est devant nous, lance le cardinal André Vingt-Trois. L’élan de la collégialité, le renouveau de l’attention portée au Christ, la meilleure compréhension de la mission des fidèles, etc. : tout cela était en germe lors du concile et a commencé à porter son fruit. Au seuil de cette Année de la foi, ce dynamisme doit nous renouveler. » C’est l’heure des vêpres. L’assemblée est revenue au temps présent. Beaucoup ont l’impression d’avoir vécu un moment porteur. « Nous avions 13 ans à l’époque du concile, témoignent Vincent et Tiphaine, un ménage de la paroisse St-Sulpice (6e). Mais nous pensons qu’il est toujours actuel et même, en devenir. Quant à l’Année de la foi, elle nous interpelle fortement et nous comptons bien continuer à nous investir en paroisse et à participer à ce qui nous sera proposé ! » Sur le parvis, Sr Bernadette, de St-Denis de la Chapelle (18e), sourit : « Ce cinquantenaire est un grand jour pour notre Église. J’ai repris conscience de l’importance du concile, cet événement qui a orienté ma vie religieuse. Il nous reste encore beaucoup à faire pour intérioriser ce que nous avons reçu. Pour moi, le concile Vatican II est une boussole qui, j’espère, me guidera tout au long de cette Année de la foi. » • Agnès de Rivière
Témoignage Le mot de Pierre Grandry
« Nous travaillons depuis mai sur ce spectacle avec sept comédiens, chanteurs et musiciens professionnels ainsi que trente jeunes de la paroisse St-Laurent (10e). L’objectif était de rappeler l’esprit du concile et de mettre à jour sa dynamique actuelle. Je réalise des spectacles pour l’Église depuis 1991 mais cette fois-ci, le défi était de mettre en lumière ces années de réflexion, de 1962 à 1965, sans décor, ni costumes. Parmi les textes que l’on m’a suggérés, j’ai choisi ceux qui me semblaient les plus accessibles et qui ont eu le plus d’effet à l’heure actuelle. J’ai aussi mis en avant quelques personnages comme le cardinal Ottaviani ou encore Dom Helder Camara, qui ont contribué de façon particulière au concile. Finalement, à travers cette œuvre, j’ai redécouvert une page d’histoire que je connaissais mal. »
Retrouvez un compte-rendu de l’événement sur dioceseparis.fr.