Le Pape exhorte à une coopération plus active entre juifs et catholiques
Le Pape François a développé une réflexion sur le dialogue judéo-chrétien, à l’occasion d’une audience aux participants à un colloque organisé pour le 50e anniversaire du décès du cardinal Augustin Bea, une figure importante du Concile Vatican II.
Le Pape François a développé une réflexion sur le dialogue judéo-chrétien, à l’occasion d’une audience aux participants à un colloque organisé pour le 50e anniversaire du décès du cardinal Augustin Bea, une figure importante du Concile Vatican II.
Cyprien Viet – Cité du Vatican
Une série de conférences a été organisée pour célébrer la mémoire du cardinal Bea (1881-1968), jésuite allemand, qui fut un pionnier de l’œcuménisme et le premier président du Secrétariat puis du Conseil pontifical pour la promotion de l’Unité des Chrétiens, de 1960 à sa mort.
Le Pape a rendu hommage à son ancien confrère jésuite en rappelant qu’il était animé « avant tout par la compréhension envers les autres », la conscience qu’il n’y a « pas de vérité en dehors de l’amour » et « d’une bonté qui découvre et crée des liens d’unité », et par « la persévérance de celui qui ne renonce pas à aimer ». Malgré les accusations et les calomnies, il n’était « ni optimiste ni pessimiste, il était réaliste sur le futur de l’unité : d’une part, conscient des difficultés, de l’autre, convaincu de la nécessité de répondre au désir du Seigneur que les siens soient une seule chose ».
Une coopération qui doit montrer la bonne voie pour tous
Dans la lignée des textes du Concile Vatican II et des intuitions personnelles du cardinal Bea, le Pape a encouragé les professeurs juifs et catholiques à travailler ensemble, aussi bien à l’université Grégorienne à Rome qu’à l’université Hébraïque de Jérusalem. Cette coopération n’est pas élitiste mais peut porter des fruits pour tous en montrant la bonne voie. « L’amitié et le dialogue entre juifs et chrétiens sont en effet appelés à dépasser les frontières de la communauté scientifique. Ce serait beau, par exemple, que dans la même ville des rabbins et des curés travaillent ensemble, avec leurs communautés respectives, au service de l’humanité souffrante afin de promouvoir des voies de paix et de dialogue avec tous », a expliqué le Pape.
Le Pape a enfin invité les participants à ces conférences dédiées au cardinal Bea à revigorer « l’engagement irréversible dans la recherche de l’unité entre les chrétiens et dans la promotion concrète d’une amitiés renouvelées avec nos frères juifs. Avec ces souhaits j’invoque du Très-Haut toute bénédiction sur votre chemin », a-t-il conclu.
Source : Vatican news – mars 2019