Les Messages de Jean-Paul II pour les JMJ

Extraits de messages de 1997 à 2005.

XIIe Journée Mondiale de la Jeunesse, 1997

« Maître, où demeures-tu ? Venez et voyez. »(cf. Jn 1,38-39)

Nous vivons dans une époque de grandes transformations : les idéologies qui semblaient devoir résister longtemps à l’usure du temps connaissent un déclin rapide ; dans la planète de nouveaux confins et frontières sont en train de se redessiner. L’humanité se retrouve souvent incertaine, confuse et préoccupée, mais la parole de Dieu ne connaît pas de déclin ; elle parcourt l’histoire et, à l’intérieur des changements de notre temps, elle demeure stable et lumineuse. (…)

Il est vrai : Jésus est un ami exigeant qui indique de hauts sommets et demande de sortir de soi-même pour aller à sa rencontre, en lui confiant toute la vie : « Qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile la sauvera ». Cette proposition peut apparaître difficile et dans certains cas peut même faire peur. Mais – je vous le demande – est-il mieux de se résigner à une vie sans idéaux, à un monde construit à sa propre image et ressemblance, ou plutôt de chercher avec générosité la vérité, le bien, la justice, de travailler pour un monde qui soit le reflet de la beauté de Dieu, même au prix de devoir affronter les épreuves que cela comporte ? Renversez les barrières de la superficialité et de la peur ! (…)

Jésus demeure à côté de vous, dans les frères avec lesquels vous partagez l’existence quotidienne. Son visage est celui des plus pauvres, des marginaux, souvent victimes d’un modèle de développement injuste, qui met le profit à la première place et fait de l’homme un moyen plutôt qu’un but. La maison de Jésus est partout où un homme souffre parce que ses droits ont été niés, ses espoirs trahis, ses angoisses ignorées. C’est là, parmi les hommes, que se trouve la maison du Christ, qui vous demande d’essuyer, en son nom, toute larme et de rappeler à celui qui se sent seul que personne n’est jamais seul si on met en Lui son espérance. (…) (Lire le texte intégral)

XIIIe Journée Mondiale de la Jeunesse, 1998

« L’Esprit Saint vous enseignera tout. » (cf. Jn 14, 26)

L’éducation à la vie chrétienne ne se limite pas à favoriser le développement spirituel de l’individu, même si l’initiation à une vie de prière solide et régulière reste le principe et le fondement de l’édifice. L’intimité avec le Seigneur, lorsqu’elle est authentique, conduit nécessairement à penser, à choisir et à agir comme le Christ a pensé, choisi et agi, en vous mettant à sa disposition pour poursuivre son œuvre salvifique.

Une « vie spirituelle », qui met au contact de l’amour de Dieu et qui définit chez le chrétien l’image de Jésus, peut porter remède à une maladie de notre siècle, surdéveloppé en ce qui concerne la rationalité technique et sous-développé en ce qui concerne l’attention à l’homme, à ses attentes, à son mystère. Il est urgent de reconstituer un univers intérieur, inspiré et soutenu par l’Esprit, nourri de prière et prédisposé à l’action, de sorte qu’il soit suffisamment fort pour résister aux multiples situations où il faut sauvegarder la fidélité à un projet plutôt que suivre ou se conformer à la mentalité courante. (…) (Lire le texte intégral)

XIVe Journée Mondiale de la Jeunesse, 1999

« Le Père vous aime. » (cf. Jn 16, 27)

À notre époque, l’Église et le monde ont plus que jamais besoin de « missionnaires » qui sachent proclamer cette certitude fondamentale et consolatrice par la parole et par l’exemple. Conscients de cela, vous les jeunes d’aujourd’hui et qui serez les adultes du nouveau millénaire, laissez-vous « former » à l’école de Jésus. Dans l’Église et dans les différents milieux dans lesquels vous vivez, devenez des témoins crédibles de l’amour du Père ! Rendez-le visible dans vos choix et vos comportements, dans votre manière d’accueillir les personnes et de vous mettre à leur service, dans le respect fidèle de la volonté de Dieu et de ses commandements. (…)

Regardez-vous « à l’intérieur ». Avant d’être contre une loi ou contre une norme morale, le péché est contre Dieu, contre vos frères et contre vous- mêmes. Mettez-vous devant le Christ, Fils unique du Père et modèle de tous ses frères. Lui seul peut nous révéler ce que nous devons être envers le Père, le prochain, la société, pour être en paix avec nous-mêmes. Il nous le révèle à travers l’Évangile, qui est un avec le Christ. La fidélité à l’un est à la mesure de la fidélité à l’autre. (…)

Jésus nous invite à aimer les pauvres car on leur doit une attention particulière précisément en raison de leur vulnérabilité. Ils sont – on le sait – de plus en plus nombreux, même dans les pays dits riches, malgré le fait que les biens de ce monde soient destinés à tous ! Toute situation de pauvreté interpelle la charité chrétienne de chacun. Mais celle-ci doit cependant aussi devenir un engagement social et politique, car le problème de la pauvreté dans le monde dépend de situations concrètes qui doivent être transformées par des hommes et des femmes de bonne volonté, constructeurs de la civilisation de l’amour. Ce sont des « structures de péché » qui ne peuvent être abolies qu’avec la collaboration de tout le monde, la disponibilité à « se perdre » pour l’autre au lieu de l’exploiter, à « le servir » au lieu de l’opprimer.

Chers jeunes, je vous invite particulièrement à prendre des initiatives concrètes de solidarité et de partage aux côtés des plus pauvres et avec eux. Dans vos différents pays, participez généreusement à des projets de fraternité et de solidarité dans lesquels les jeunes sont engagés : ce sera une façon de « rendre » au Seigneur en la personne des pauvres, au moins quelque chose parmi tout ce qu’Il vous a donné, à vous qui avez eu plus de chance. Et cela pourra aussi être l’expression immédiate ment visible d’un choix de fond : celui d’orienter sa vie de manière décisive vers Dieu et ses frères. (…) (Lire le texte intégral)

XVe Journée Mondiale de la Jeunesse, 2000

« Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous. » (Jn 1,14)

Vous me demanderez : mais aujourd’hui, est-il possible d’être saint ? Si on devait compter sur les seules ressources humaines, l’entreprise apparaîtrait à juste titre impossible. En fait, vous connaissez bien vos succès et vos défaites, et vous savez quels sont les fardeaux qui pèsent sur l’homme, les dangers qui le menacent et les conséquences que provoquent ses péchés. Ainsi vous êtes parfois près du découragement et vous finissez par penser que vous ne pouvez rien changer, ni dans le monde, ni en vous-mêmes.

Si le chemin est dur, nous pouvons tout pourtant en Celui qui est notre Rédempteur. Par conséquent, ne vous tournez pas vers d’autres qui ne soit pas Jésus Christ. Ne cherchez pas ailleurs, ce que Lui seul peut vous donner, puisque « en dehors de lui, il n’y a pas de salut. Et son nom, donné aux hommes, est le seul qui puisse nous sauver ». Avec le Seigneur Jésus, la sainteté – le projet de Dieu pour tous les baptisés – devient réalisable. Comptez sur lui ; croyez à la force invincible de l’Évangile et fondez votre foi sur votre espérance. Jésus marche avec vous, renouvelle votre cœur et vous renforce avec la vigueur de son Esprit.

Jeunes de tous les continents, n’ayez pas peur d’être les saints du nouveau millénaire ! Soyez contemplatifs et aimant de la prière, cohérent avec votre foi et généreux au service de vos frères, membres actifs de l’Église et artisans de paix. Pour réaliser cet engageant projet de vie, restez à l’écoute de sa Parole, prenez des forces dans les Sacrements, spécialement de l’Eucharistie et de la Pénitence. Le Seigneur vous veut apôtres intrépides de son Évangile et constructeurs d’une nouvelle humanité. En effet, comment pourriez-vous affirmer croire en Dieu fait homme sans prendre fermement position contre tout ce qui avilit la personne humaine et la famille ? Si vous croyez que le Fils est venu pour révéler l’amour du Père à toute créature, vous ne pouvez pas ne pas mettre chaque effort pour contribuer à l’édification d’un monde nouveau, fondé sur la puissance de l’amour et du pardon, sur la lutte contre toute injustice, toute misère physique, morale, spirituelle, sur l’engagement de mettre la politique, l’économie, la culture et la technologie au service de l’homme et de son développement intégral. (…)

C’est aussi à vous, jeunes hommes et jeunes femmes, qui serez les adultes du prochain siècle, qu’est confié le « Livre de la Vie » que dans la nuit de Noël de cette année, le Pape passant en premier le seuil de la Porte Sainte, montrera à l’Église et au monde comme source de vie et d’espérance pour le troisième millénaire. Que l’Évangile devienne votre trésor le plus précieux : dans l’étude attentive et l’accueil généreux de la Parole du Seigneur, vous trouverez la nourriture et la force pour la vie quotidienne et vous pourrez y puiser les raisons pour continuer dans un engagement renouvelé l’édification de la civilisation de l’amour. (…) (Lire le texte intégral)

XVIe Journée Mondiale de la Jeunesse, 2001

« Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. » (Lc 9, 23)

Chers jeunes, ne soyez pas surpris si, au début du troisième millénaire, le Pape vous montre une fois encore la croix comme chemin de vie et de bonheur authentique. L’Église croit et confesse depuis toujours que seule la croix du Christ est porteuse du salut.

Une culture largement répandue de l’éphémère, qui accorde de la valeur à ce qui plaît et semble beau, voudrait faire croire que, pour être heureux, il faut éviter la croix. Comme idéal, on présente un succès facile, une carrière rapide, une sexualité séparée du sens des responsabilités et, finalement, une existence centrée sur l’affirmation de soi, souvent sans respect des autres.

Mais ouvrez bien vos yeux, chers jeunes : ce n’est pas là le chemin qui fait vivre, mais le sentier qui plonge dans la mort. Jésus nous dit : « Qui veut en effet sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi, celui-là la sauvera ». Jésus ne nous laisse pas dans l’illusion : « Que sert donc à l’homme de gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ? » Par la vérité de ses paroles, qui retentissent durement mais qui remplissent le cœur de paix, Jésus nous révèle le secret de la vie authentique. (…) (Lire le texte intégral)

XVIIe Journée Mondiale de la Jeunesse, 2002

« Vous êtes le sel de la terre… Vous êtes la lumière du monde. » (Mt 5, 13-14)

Découvrez vos racines chrétiennes, apprenez l’histoire de l’Église, approfondissez votre connaissance de l’héritage spirituel qui vous a été transmis, suivez les témoins et les maîtres qui vous ont précédés ! C’est seulement en restant fidèles aux commandements de Dieu, à l’alliance que le Christ a scellée par son sang versé sur la Croix, que vous pourrez être les apôtres et les témoins du nouveau millénaire. (…)

Dans le contexte actuel de sécularisation, dans lequel bon nombre de nos contemporains pensent et vivent comme si Dieu n’existait pas ou sont attirés par des formes de religiosité irrationnelles, il est nécessaire que vous précisément, chers jeunes, vous réaffirmiez que la foi est une décision personnelle qui engage toute l’existence. Que l’Évangile soit le grand critère qui guide les choix et les orientations de votre vie ! Vous deviendrez ainsi des missionnaires par vos gestes et vos paroles et, là où vous travaillez et où vous vivez, vous serez des signes de l’amour de Dieu, des témoins crédibles de la présence amoureuse du Christ. (…)

Oui, c’est l’heure de la mission ! Dans vos diocèses et dans vos paroisses, dans vos mouvements, associations et communautés, le Christ vous appelle, l’Église vous accueille comme maison et école de communion et de prière. Approfondissez l’étude de la Parole de Dieu et laissez-la éclairer votre intelligence et votre cœur ! Puisez votre force dans la grâce sacramentelle de la Réconciliation et de l’Eucharistie ! Fréquentez le Seigneur dans ce « cœur à cœur » qu’est l’adoration eucharistique ! Jour après jour, vous recevrez un nouvel élan qui vous permettra de réconforter ceux qui souffrent et de porter la paix au monde. Elles sont si nombreuses les personnes blessées par la vie, exclues du développement économique, sans toit, sans famille ou sans travail ; beaucoup se perdent dans de fausses illusions ou ont abandonné toute espérance. Contemplant la lumière qui resplendit sur la face du Christ ressuscité, apprenez à votre tour à vivre « comme fils de la lumière, des fils du jour », manifestant à tous que « la lumière produit ce qui est bonté, justice et vérité » ! (…) (Lire le texte intégral)

XVIIIe Journée Mondiale de la Jeunesse, 2003

« Voici ta Mère ! » (Jn 19, 27)

Chers jeunes, vous le savez bien : le christianisme n’est pas une simple opinion et il ne consiste pas en de vaines paroles. Le christianisme, c’est le Christ ! Il est une Personne, Il est le Vivant ! Rencontrer Jésus, l’aimer et le faire aimer : telle est la vocation chrétienne. Marie vous est donnée pour vous aider à entrer dans une relation plus vraie, plus personnelle avec Jésus. Par son exemple, Marie vous enseigne à poser un regard d’amour sur Lui qui, le premier, nous a aimés. Par son intercession, elle modèle en vous un cœur de disciples capables de se mettre à l’écoute de son Fils, qui révèle le visage authentique du Père et la véritable dignité de l’homme. (…)

Chers jeunes, Jésus seul connaît votre cœur, vos désirs les plus profonds. Lui seul, qui vous a aimés jusqu’à la mort, est capable de combler vos aspirations. Ses paroles sont des paroles de vie, des paroles qui donnent un sens à la vie. Personne d’autre que le Christ ne pourra vous donner le vrai bonheur. À l’exemple de Marie, sachez Lui dire un “oui” inconditionnel. Il ne doit pas y avoir de place pour l’égoïsme et pour la paresse dans votre existence. Plus que jamais, il est urgent que vous soyez les “sentinelles du matin”, les guetteurs qui annoncent à l’humanité les premiers feux de l’aurore et le nouveau printemps de l’Évangile que l’on voit déjà poindre. L’humanité a un impérieux besoin du témoignage de jeunes libres et courageux qui osent aller à contre-courant et proclamer avec force et enthousiasme leur foi en Dieu, Seigneur et Sauveur. (…) (Lire le texte intégral)

XIXe Journée Mondiale de la Jeunesse, 2004

« Nous voulons voir Jésus. » (Jn 12,21)

Vous le sentez au fond de votre cœur : tous les biens de la terre, toutes les réussites professionnelles, même l’amour humain dont vous rêvez, ne pourront jamais satisfaire pleinement vos attentes les plus intimes et les plus profondes. Seule la rencontre avec Jésus pourra donner son vrai sens à votre vie : « Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en toi », a écrit saint Augustin. Ne vous laissez pas détourner de cette quête. Persévérez, car ce qui est en jeu, c’est la pleine réalisation de vous-même et votre joie. (…)

Chers jeunes, voulez-vous, vous aussi, contempler la beauté de ce Visage ? Voilà la question que je vous pose en cette Journée Mondiale de la Jeunesse de l’année 2004. Ne répondez pas trop vite. Tout d’abord, faites le silence en vous. Laissez émerger du fond du cœur cet ardent désir de voir Dieu, un désir parfois étouffé par les bruits du monde et par les séductions des plaisirs. Laissez émerger ce désir et vous ferez l’expérience merveilleuse de la rencontre avec Jésus. Le christianisme n’est pas simplement une doctrine ; c’est une rencontre dans la foi avec Dieu qui s’est fait présent dans notre histoire par l’incarnation de Jésus. (…)

Jésus nous parle le langage merveilleux du don de soi et de l’amour jusqu’au sacrifice de sa vie. Est-ce un discours facile ? Non, vous le savez ! L’oubli de soi n’est pas facile ; il détourne de l’amour possessif et narcissique pour ouvrir l’homme à la joie de l’amour qui se donne. Cette école eucharistique de liberté et de charité apprend à dépasser les émotions superficielles pour s’enraciner fermement dans ce qui est vrai et bon ; elle délivre du repliement sur soi pour disposer à s’ouvrir aux autres, elle enseigne à passer d’un amour affectif à un amour effectif. Car aimer, ce n’est pas seulement un sentiment ; c’est un acte de volonté qui consiste à préférer de manière constante le bien de l’autre à son propre bien : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ». (…) (Lire le texte intégral)

XXe Journée Mondiale de la Jeunesse, 2005

« Nous sommes venus l’adorer. » (Mt 2, 2)

Chers jeunes, vous aussi, offrez au Seigneur l’or de votre existence, c’est-à-dire votre liberté pour le suivre par amour, en répondant fidèlement à son appel ; faites monter vers lui l’encens de votre prière ardente, à la louange de sa gloire ; offrez-lui la myrrhe, c’est-à-dire votre affection pleine de gratitude envers lui, vrai Homme, qui nous a aimés jusqu’à mourir comme un malfaiteur sur le Golgotha. (…)

Jeunes, ne cédez pas aux illusions mensongères et aux modes éphémères, qui laissent souvent un tragique vide spirituel ! Refusez les séductions de l’argent, de la société de consommation et de la violence sournoise qu’exercent parfois les médias.

L’adoration du vrai Dieu constitue un authentique acte de résistance contre toute forme d’idolâtrie. Adorez le Christ : Il est le Rocher sur lequel bâtir votre avenir, ainsi qu’un monde plus juste et plus solidaire. Jésus est le Prince de la paix, la source du pardon et de la réconciliation, qui peut rendre frères tous les membres de la famille humaine. (…)

Tant de nos contemporains ne connaissent pas encore l’amour de Dieu ou cherchent à remplir leur cœur de succédanés insignifiants. Il est donc urgent d’être des témoins de l’amour contemplé dans le Christ. L’invitation à participer à la Journée Mondiale de la Jeunesse s’adresse également à vous, chers amis qui n’êtes pas baptisés ou qui ne vous reconnaissez pas dans l’Église. N’avez-vous pas, vous aussi, soif d’Absolu ? N’êtes-vous pas en quête de « quelque chose » qui donne sens à votre existence ? Tournez-vous vers le Christ et vous ne serez pas déçus. (…) (Lire le texte intégral)

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