Marie, Mère de Miséricorde - 2016
Pour l’Année de la miséricorde, le pape François nous invite à nous tourner vers Marie : « Que la douceur de son regard nous accompagne en cette année sainte, afin que tous puissent redécouvrir la joie de la tendresse de Dieu ».
Litanies de Lorette
Méditer avec saint Jean-Paul II
Dans son encyclique Dives in Misericordia, saint Jean-Paul II se tourne vers Marie, mère de Miséricorde, en redisant combien « son amour maternel la rend attentive aux frères de son Fils ».
« Marie est aussi celle qui, d’une manière particulière et exceptionnelle - plus qu’aucune autre - a expérimenté la miséricorde, et en même temps - toujours d’une manière exceptionnelle - a rendu possible par le sacrifice du cœur sa propre participation à la révélation de la miséricorde divine. Ce sacrifice est étroitement lié à la croix de son Fils, au pied de laquelle elle devait se trouver sur le Calvaire. Le sacrifice de Marie est une participation spécifique à la révélation de la miséricorde, c’est-à-dire de la fidélité absolue de Dieu à son amour, à l’alliance qu’il a voulue de toute éternité et qu’il a conclue dans le temps avec l’homme, avec le peuple, avec l’humanité ; il est la participation à la révélation qui s’est accomplie définitivement à travers la croix. Personne n’a expérimenté autant que la Mère du Crucifié le mystère de la croix, la rencontre bouleversante de la justice divine transcendante avec l’amour : ce « baiser » donné par la miséricorde à la justice. Personne autant qu’elle, Marie, n’a accueilli aussi profondément dans son cœur ce mystère : mystère divin de la rédemption, qui se réalisa sur le Calvaire par la mort de son Fils, accompagnée du sacrifice de son cœur de mère, de son « fiat » définitif. »
Acte de vénération à l’Immaculée
– Acte de vénération à l’Immaculée .
Méditer avec saint Jean-Paul II
« Cependant, ces titres que nous décernons à la Mère de Dieu parlent surtout d’elle comme de la Mère du Crucifié et du Ressuscité ; comme de celle qui, ayant expérimenté la miséricorde d’une manière exceptionnelle, « mérite » dans la même mesure cette miséricorde tout au long de son existence terrestre, et particulièrement au pied de la croix de son Fils ; enfin ils nous parlent d’elle comme de celle qui, par sa participation cachée mais en même temps incomparable à la tâche messianique de son Fils, a été appelée d’une manière spéciale à rendre proche des hommes cet amour qu’il était venu révéler : amour qui trouve sa manifestation la plus concrète à l’égard de ceux qui souffrent, des pauvres, des prisonniers, des aveugles, des opprimés et des pécheurs, ainsi que le dit le Christ avec les termes de la prophétie d’Isaïe, d’abord dans la synagogue de Nazareth 106, puis en réponse aux envoyés de Jean-Baptiste. »
Sainte Marie, Notre-Dame de la Prière
– Sainte Marie, Notre-Dame de la Prière.
Méditer avec saint Jean-Paul II
« La liturgie du temps pascal met sur nos lèvres les paroles du Psaume : Misericordias Domini in aeternum cantabo, “Je chanterai sans fin les miséricordes du Seigneur”. Dans ce chant pascal de l’Église, résonnent dans la plénitude de leur contenu prophétique les paroles prononcées par Marie durant sa visite à Élisabeth, l’épouse de Zacharie : “Sa miséricorde s’étend de génération en génération”. Dès l’instant de l’incarnation, ces paroles ouvrent une nouvelle perspective de l’histoire du salut. Après la résurrection du Christ, cette perspective nouvelle devient historique et acquiert en même temps un sens eschatologique. Depuis ce moment se succèdent toujours en nombre croissant de nouvelles générations d’hommes dans l’immense famille humaine, et se succèdent aussi de nouvelles générations du peuple de Dieu, marquées du signe de la croix et de la résurrection, et “marquées d’un sceau”, celui du mystère pascal du Christ, révélation absolue de cette miséricorde que Marie proclamait sur le seuil de la maison de sa cousine : “Sa miséricorde s’étend de génération en génération”. »
Salve, Regína
Méditer avec saint Jean-Paul II
« Marie est donc celle qui connaît le plus à fond le mystère de la miséricorde divine. Elle en sait le prix, et sait combien il est grand. En ce sens, nous l’appelons aussi Mère de la miséricorde : Notre-Dame de miséricorde, ou Mère de la divine miséricorde ; en chacun de ces titres, il y a une signification théologique profonde, parce qu’ils expriment la préparation particulière de son âme, de toute sa personne, qui la rend capable de découvrir, d’abord à travers les événements complexes d’Israël puis à travers ceux qui concernent tout homme et toute l’humanité, cette miséricorde à laquelle tous participent “de génération en génération”, selon l’éternel dessein de la Très Sainte Trinité. »
“Magnificat”
– Magnificat.
Méditer avec saint Jean-Paul II
« À cet amour “miséricordieux”, qui se manifeste surtout au contact du mal physique et moral, le cœur de celle qui fut la Mère du Crucifié et du Ressuscité participait d’une manière unique et exceptionnelle - Marie y participait. Et cet amour ne cesse pas, en elle et grâce à elle, de se révéler dans l’histoire de l’Église et de l’humanité. Cette révélation est particulièrement fructueuse, car, chez la Mère de Dieu, elle se fonde sur le tact particulier de son cœur maternel, sur sa sensibilité particulière, sur sa capacité particulière de rejoindre tous ceux qui acceptent plus facilement l’amour miséricordieux de la part d’une mère. C’est là un des grands et vivifiants mystères chrétiens, mystère très intimement lié à celui de l’incarnation. »
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