Œuvres de Carême : une invitation au partage

Paris Notre-Dame du 16 février 2023

Comme chaque année, le diocèse de Paris propose aux fidèles qui le souhaitent d’associer leurs efforts de partage pour soutenir deux causes : la Maison Bakhita et le Fonds insertion logement (FIL).

Entretien avec Mgr Michel Gueguen, vicaire général du diocèse de Paris, qui revient sur le sens de cette démarche et les œuvres choisies par l’archevêque, Mgr Laurent Ulrich.

P. Michel Gueguen, vicaire général du diocèse de Paris.
© Yannick Boschat

Paris Notre-Dame – Quel est le sens d’une offrande pécuniaire en temps de Carême ?

P. Michel Gueguen – Le temps du Carême est propice à l’aumône, à l’effort de partage, qui est présent dès le mercredi des Cendres par cette phrase de l’Évangile : « Quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret » (Mt 6, 3-4). Il nous est demandé de nous laisser dépouiller pour laisser plus de place au Christ, à la dimension spirituelle de la vie. Il s’agit non seulement de répondre à une nécessité urgente qui touche les besoins vitaux des hommes, mais aussi de répondre précisément à l’appel du Christ, celui qu’on peut lire dans le chapitre 25 de Matthieu : « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40).

P. N.-D. – Pourquoi proposer une œuvre de Carême au niveau diocésain ?

M. G. – Les paroisses proposent souvent une quête de Carême pour soutenir une initiative ou une association. De fait, les propositions paroissiales et diocésaines ne s’excluent pas l’une l’autre, mais se répondent ou se complètent. Inclure dans nos dons une œuvre recommandée par l’archevêque est aussi signe d’unité de notre Église, qui participe toute entière à cet effort de Carême. Les œuvres choisies par l’archevêque sont, cette année, profondément ancrées dans la réalité de notre diocèse. Il est bon, aussi, de se rappeler que notre prochain est effectivement tout proche de nous !

P. N.-D. – Cette année, les œuvres choisies s’engagent dans l’accueil des personnes migrantes et l’accès au logement…

M. G. – Oui, ce sont deux réalités importantes et deux préoccupations du diocèse de Paris. La question des migrations est un phénomène qui a pris de l’ampleur et sur lequel l’Église s’est véritablement engagée, au niveau des initiatives solidaires et des associations, mais aussi dans les déclarations des évêques ou du pape François. La Maison Bakhitaest un centre de ressources dédié à soutenir l’accueil et l’intégration des personnes migrantes, une initiative qui précisé¬ment manquait dans l’accompagnement de ces personnes. Quant au logement, on sait combien il est difficile pour des familles en situation de précarité de pouvoir se loger à Paris ; le Fonds insertion logement (FIL) permet, grâce à ses logements passerelles, à des personnes démunies de se reconstruire et de retrouver un équilibre de vie.

Propos recueillis par Charlotte Reynaud

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