Osons parler de la souffrance et de la mort

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Ce livret aborde les deux thèmes auxquels nous sommes tous confrontés un jour ou l’autre dans notre vie, la souffrance et la mort, notre souffrance mais aussi celle des autres, la mort d’êtres chers. La manière dont l’auteur, Roselyne de Lastic, traite de ces questions témoigne d’une vie spirituelle authentique, d’une relation profonde avec le Seigneur et sans doute est-ce là ce qui fait la qualité de ce petit guide.
L’auteur replace la mort dans notre vie. « Je veux voir Dieu et, pour le voir, il faut mourir. (…) Je ne meurs pas, j’entre dans la vie » écrivait Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus. Elle nous rappelle tout d’abord ce qu’en dit Jésus : « Je vais vous préparer une place… Je veux que, là où je suis, vous soyez avec moi. » « Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là, où je suis, vous y serez aussi. Pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin. »
Elle aborde ensuite la Résurrection, le Ciel, le Purgatoire et la « communion des saints », l’enfer, le jugement dernier et la terre nouvelle qui transformera l’humanité et le monde.
L’auteur nous rassure : notre peur de la mort est bien légitime. St Jean de la Croix n’écrit-il pas : « Si j’ai peur ? Et pourquoi pas ! Rappelez-moi souvent, simplement, qu’un amour m’attend. Mon Rédempteur va m’ouvrir la porte de la joie, de sa lumière. Oui, Père ! Voici que je viens vers toi comme un enfant, je viens me jeter dans ton amour, ton amour qui m’attend. » Néanmoins le Christ est à pour nous accompagner. C’est là qu’intervient l’espérance.
Roselyne de Lastic nous invite au détachement, à l’abandon et à mettre Dieu au cœur de notre vie, notamment de notre fin de vie. Il n’est jamais trop tard pour aimer le Seigneur et se laisser aimer par Lui.
La souffrance est l’occasion de rencontrer Dieu qui, seul, peut nous accompagner et transformer cette souffrance en quelque chose de beau et de fécond. Paul Claudel écrivait : « Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance, il n’est pas venu l’expliquer, mais il est venu la remplir de sa présence. »
Le Christ nous indique le chemin de vie tout comme lui trouve sa force dans le regard qu’il porte sur son Père. Lorsque nous sommes dans la souffrance ou endeuillés, il est bon de nous rappeler que nous sommes dans ses mains et que rien ne peut nous séparer de Lui.
L’auteur nous propose de profiter de cette « traversée du désert » pour dialoguer, selon la manière qui nous convient le mieux, avec le Christ, par le biais de la prière, la lecture de l’Évangile, les Sacrements – sacrement de la réconciliation, sacrement de l’Eucharistie et onction des malades -, l’oraison, l’adoration. Accueillir l’Esprit Saint aussi, c’est ouvrir son cœur, confier à l’Esprit Saint chacune de nos journées quoiqu’il arrive pour se fortifier, mettre la main dans celle de Marie nous redonnera confiance.
Nous pouvons aussi compter sur l’Église dont nous sommes membres, sur son soutien ; elle attend aussi de nous d’agir et de prendre soin de ceux qui souffrent, qui sont isolés, endeuillés, proches ou éloignés de l’Église car nous sommes tous les bien-aimés de Dieu.
À travers son vécu, Roselyne de Lastic qui a fondé à Versailles l’APS (Aide à la Personne en Souffrance), suite au décès d’une amie et à une épreuve personnelle de santé, nous confie la clé pour mieux aimer son prochain comme soi-même et faire de nos paroisses un lieu d’accueil et d’écoute.