Passés de la mort à la vie

Père Max Huot de Longchamp

Passés de la mort à la vie – Mourir et ressusciter à l’école des saints, du Père Max Huot de Longchamp, Ed. Centre Saint Jean de la Croix.

Fiche de lecture rédigée par Viviane Tourtet. Pastorale des funérailles du diocèse de Paris. 2022.

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Un petit livret riche en enseignement qui ne peut que nous aider à mettre de côté nos préjugés sur la mort. Dès l’introduction, le Père Max Huot de Longchamp nous rappelle que saint Paul réservait le mot de mort aux païens puisque le chrétien est « passé de la mort à la vie » et que saint François de Sales invite à envisager le trépas comme une assomption. Bien souvent les chrétiens considèrent leur résurrection comme un événement très lointain et espèrent mourir le plus tard possible, oubliant que la mort est derrière eux et qu’ils sont déjà ressuscités depuis leur baptême.
La vie pour laquelle nous sommes faits est un chemin sur lequel nous avançons par « l’amour de Dieu et du prochain » et qui nous conduit à notre véritable patrie, en communion avec Dieu. C’est dès maintenant sur terre que se situe notre bonheur et la fin terrestre de la vie n’est qu’un passage d’un paradis à l’autre. L’auteur nous rappelle que même si le chrétien est déjà ressuscité, il ne doit pas moins mourir. La résurrection commence au baptême et se poursuit jusqu’à la Parousie.
Le Christ en venant vivre en notre mort, abolit celle-ci. Thérèse de l’Enfant-Jésus nous rappelle que « la mort, c’est la résurrection de l’âme et du corps. »
Ici-bas ou dans la vie dans l’au-delà, il existe plusieurs états d’union à Dieu et à nos frères : le ciel, l’enfer et le purgatoire. Même si l’union à Dieu et à nos frères est parfaite ici-bas, tant que l’âme est associée au corps, cette perfection est contenue dans les limites du temps et de l’espace mais quand elle est séparée du corps, alors le désir est satisfait par la possession. L’enfer n’est qu’un état de désunion avec Jésus, c’est un état de grande solitude, l’écartèlement entre notre désir de Dieu que l’amour de Dieu a créé dans notre cœur et le refus que nous lui opposons. Quant au purgatoire, il désigne cette situation où deux forces s’opposent : celle de la nature et celle de la grâce.
Le Christ nous invite à partager éternellement sa vie, nous avons le choix entre faire de la création un but en soi qui entraînera la mort éternelle ou vivre pour le créateur et la vie éternelle en sera l’épanouissement, au-delà des conditions terrestres.
Mourir à soi-même et croître dans la foi, tel est le secret de la plénitude. « L’heure, donc, étant venue pour la très glorieuse Vierge de quitter cette vie, l’amour fit la séparation de son âme d’avec son corps, la mort n’étant autre chose que cette séparation », écrit saint François de Sales dans un sermon pour la fête de l’Assomption en 1618. Voilà bien une parole inspirante et pleine d’espérance pour nous tous chrétiens !
Sachons reprendre conscience de l’espérance qui est la nôtre, à savoir de rompre nos liens, d’être libérés de la prison de notre corps mortel pour reprendre les paroles de St Paul.
L’auteur nous rappelle l’importance du viatique, le corps eucharistique du Christ, reçu à la fin de notre vie terrestre qui nous permet de vivre au plus près du mystère de Pâques et nous offre l’espérance de la résurrection.
Il nous dit combien l’union surnaturelle des chrétiens semblable à celle qui unit Jésus et son disciple est forte, c’est la communion des saints. Les défunts, faut-il le rappeler, loin d’être absents sont présents d’une autre manière. Plus notre union à Jésus sera intense, plus notre union aux défunts le sera. L’auteur nous invite à comprendre toute l’importance de l’Eucharistie dans la liturgie des défunts, véritable célébration de Pâques.
Une liste de saints figure en fin de livret accompagnée de quelques lignes de présentation permettant aux lecteurs de se rappeler la vie de certains d’entre eux ou d’en découvrir d’autres.
Une lecture édifiante, simple, illustrée de nombreux extraits de textes de la Bible, de saints, de Fénelon, Châteaubriand, Charles Gay, Thomas a Kempis, François Libermann, Jean-Nicolas Grou.

L’espérance
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