Prières pour les victimes des migrations
Prières pour les victimes des migrations
Trois prières pour les victimes des migrations ont conclu la rencontre du Pape François, du Patriarche Barthélémy et de l’Archevêque Jérôme avec la population de Lesbos rassemblée au port de Mytilène « Aide-nous, en tant que nations, communautés et individus, à voir que ceux qui viennent dans nos contrées sont nos frères et sœurs. Puissions-nous partager avec eux les bénédictions que nous avons reçues de tes mains, et reconnaître qu’ensemble, comme une famille humaine unique, nous sommes tous des migrants, en chemin dans l’espérance vers toi, notre vraie maison, où toute larme sera essuyée, où nous serons tous en paix et en sécurité dans tes bras. »
Trois prières pour les victimes des migrations ont conclu la rencontre du Pape François, du Patriarche Barthélémy et de l’Archevêque Jérôme avec la population de Lesbos rassemblée au port de Mytilène. Leur lecture a été suivie par un lancer dans les eaux du port de couronnes de fleurs offertes par des enfants du lieu, en mémoire des victimes :
Voici la prière du Patriarche Barthélémy : « Seigneur de la miséricorde et de la compassion, nous prions pour nos frères en grande difficulté et en appelons à ta bonté. Nourris les nouveau-nés, instruis les jeunes, donne de la force aux personnes âgées et du courage aux faibles, rassemble ceux qui sont séparés, navigue aux côtés de qui passe la mer et voyage avec les voyageurs, protège les veuves et les orphelins, libère les prisonniers et guéris les malades. Rappelle-toi, ô Seigneur, ceux qui travaillent dans les mines, les exilés, ceux qui ont un travail pesant, tous ceux qui vivent dans l’affliction, le besoin et le danger, tous ceux qui implorent ta bonté, ceux qui nous aiment et ceux qui nous haïssent. Verse sur chacun ta miséricorde infinie, en vue de son salut. Nous te prions encore, Seigneur de la vie et la mort, pour le repos éternel des âmes de tes serviteurs défunts, des âmes de ceux qui sont morts en fuyant les régions dévastées par la guerre, en voyage vers des lieux de sécurité, de paix et de prospérité. Face à l’impuissance, tu es l’espoir des désespérés et le sauveur des affligés, le port du voyageur, le médecin du malade. Tu es tout pour tous, toi qui connais chaque personne, ses attentes, sa maison et sa famille, tous leurs besoins. Libère cette île et toutes les villes du pays de la faim et de tout autre fléau, les tremblements de terre, des inondations et des incendies, de la violence et de l’invasion de l’ennemi extérieur comme de la guerre civile. »
Puis ce fut le tour de l’Archevêque Jérôme : « Ô, Dieu de tout esprit et de toute chair, qui as foulé la mort en détruisant le pouvoir du Diable et en donnant vie au cosmos, protège les âmes de ceux de tes serviteurs qui ont quitté cette vie. Toi, ô Seigneur, accorde-leur de reposer dans la lumière, sur de verts pâturages, dans un lieu d’où la douleur, la tristesse et le deuil ont disparu. Dieu, bon et aimant, pardonne tous les péchés qu’ils ont commis en pensée, en parole ou en action, parce qu’il n’y a pas d’homme vivant sans péché. Toi seul es sans péché. Ta justice et ta loi sont la vérité. Parce que tu es la résurrection et la vie, le repos de tes serviteurs, nous te rendons grâce et gloire comme au Père éternel, et au Saint-Esprit, créateur de la vie, maintenant et à jamais. »
Et enfin, celle du Saint-Père : « Dieu miséricordieux, nous te prions pour tous les hommes, pour toutes les femmes et pour tous les enfants qui sont morts après avoir quitté leur pays à la recherche d’une vie meilleure.
Bien que beaucoup de leurs tombes ne portent aucun nom, chacun d’eux est connu, aimé et chéri de toi.
Puissions-nous ne jamais les oublier, mais honorer leur sacrifice plus par les actes que par les paroles.
Nous te confions tous ceux qui ont fait ce voyage, affrontant la peur, l’incertitude et l’humiliation, en vue de parvenir à un endroit de sécurité et d’espérance.
Tout comme tu n’as jamais abandonné ton Fils lorsqu’il a été conduit à un endroit sûr par Marie et par Joseph, de même à présent sois proche de tes fils et de tes filles que voici, à travers notre tendresse et notre protection.
En prenant soin d’eux, puissions-nous travailler pour un monde où personne n’est contraint à abandonner sa maison et où chacun peut vivre dans la liberté, la dignité et la paix.
Dieu miséricordieux et Père de tous, réveille-nous du sommeil de l’indifférence, ouvre nos yeux à leur souffrance, et libère-nous de l’insensibilité générée par le confort mondain et l’égocentrisme.
Aide-nous, en tant que nations, communautés et individus, à voir que ceux qui viennent dans nos contrées sont nos frères et sœurs.
Puissions-nous partager avec eux les bénédictions que nous avons reçues de tes mains, et reconnaître qu’ensemble, comme une famille humaine unique, nous sommes tous des migrants, en chemin dans l’espérance vers toi, notre vraie maison, où toute larme sera essuyée, où nous serons tous en paix et en sécurité dans tes bras. »
Source : VIS