Dans un café (lieu public)
Le café offre un lieu de convivialité, de proximité et de neutralité. Profiter de la qualité d’un tel lieu, pour organiser régulièrement des débats et discussions, ouverts à tous, avec des intervenants catholiques et échanger sur des sujets variés et le sens de la vie.
« Je travaille trop, je vous promets, je viendrai un soir mais, rien que voir toute l’équipe souriante, cela me rend heureux »
À Saint-Laurent (10e), Laïla organise chaque mois dans un café les soirées des « Causeries de Saint-Laurent » pour échanger, dialoguer et s’interroger sur le sens de la vie.
Nous sommes six à porter ce projet depuis l’an dernier et nous avons mis du temps à trouver notre ligne de conduite.
Préparation et déroulement
Pour chaque soirée, nous choisissons un thème qui concerne chacun d’entre nous dans notre construction de vie. Bien sûr, il y a des thèmes plus porteurs que d’autres comme « L’envie d’aimer » ou « Le Hobbit » qui ont fait le plein, mais l’idée reste toujours la même, prendre une thématique grand public. Nous faisons venir un invité, une personne très compétente sur le sujet. Il pousse à la réflexion et donne un témoignage en tant que chrétien.
Nous accueillons en moyenne une vingtaine de personnes de tout style et de tout âge. Notre objectif est de faire venir des personnes éloignées de l’Église ce qui n’a pas toujours été le cas. Pour cela, pendant plusieurs jours le matin avant chaque soirée, nous distribuons des invitations dans le quartier et à la sortie du métro.
Cela n’est pas toujours facile de trouver quelqu’un de compétent et de disponible, pourtant l’intervenant est le pivot de ces soirées. C’est lui qui donne du poids et de la profondeur aux échanges et il nous fait un beau cadeau en acceptant de venir.
La soirée a lieu dans un café près de l’église dans un espace chaleureux au fond de la salle. Elle démarre à 20h par un temps d’accueil et de discussion. A 20h30 des musiciens viennent nous faire découvrir leurs talents, puis l’invité fait un exposé d’une trentaine de minutes avant d’échanger pendant une quarantaine de minutes avec les participants.
Nous nous présentons bien sûr au nom de l’Eglise catholique et l’intervenant peut parler de sa foi, mais il est attentif pour se rendre accessible à tous. Il fait aussi attention à ne pas utiliser un vocabulaire trop spécifique pour ne pas perdre son auditoire.
Le responsable du café avec qui nous avons maintenant une relation privilégiée, arrête souvent son service pour venir écouter l’intervenant et distribue les invitations.
Difficultés et grâces
Ce qui a été difficile, c’est de trouver le bon dosage pour rester soi-même, chrétien assumé, et en même temps, se rendre accessible à tous sans être ridicule.
Aussi, je pense qu’il faut voir petit au début et ne pas compter son temps. Il ne faut pas non plus en attendre les fruits tout de suite. Avec le recul, revoir les mêmes personnes à la sortie du métro d’un mois sur l’autre, cela permet de créer des liens, et c’est déjà une forme d’évangélisation.
Certaines personnes, à qui nous avons distribué des invitations, ont rejoint l’équipe ou le parcours Alpha. D’autres, un peu seules, se sont senties accueillies lors de ces causeries et heureuses de trouver un lieu où elles existaient et où on leur parlait.
Une personne à qui je distribuais régulièrement des invitations à la sortie du métro m’a dit : « je travaille trop, je vous promets, je viendrai un soir, mais rien que voir toute l’équipe souriante, cela me rend heureux avant d’aller travailler ». Toutes ces petites choses me motivent à continuer.
http://www.causeriessaintlaurent.com
Fiche synthétique
Objectif :
Le café offre un lieu de convivialité, de proximité et de neutralité. Un cadre plus facile d’accès pour certaines personnes qui n’ont pas l’habitude de rentrer dans une église. Profiter de la qualité d’un tel lieu, pour organiser régulièrement des débats et discussions, ouverts à tous, avec des intervenants catholiques et échanger sur des sujets variés et le sens de la vie. Montrer à travers eux, « le trésor de l’Église ».
Moyens :
– Annoncer largement la mise en place du projet, du concept (via flyers dans la rue) et à chaque fois, des intervenants (via réseaux sociaux, site Web)
– Choisir un espace chaleureux, ou l’aménager, dans un endroit privatisé d’un café
– Penser le choix des intervenants, qu’ils soient variés et inscrits dans une dynamique parlante pour des gens même éloignés de l’Église.
– Préparer avec eux l’intervention pour que des références à la Bible ou la pensée chrétienne puissent y être distillées
– Privilégier le temps d’échange qui suit la courte intervention, nommer des responsables d’animation, de « cohésion », attentifs à des personnes venues seules par exemples
– Inviter dans la foulée à un autre rendez-vous, un temps de prière ou de partage.
Qui peut s’impliquer ?
– Les jeunes, cible privilégiée
– Les commerçants du quartier pour jouer les relais
– Les bars, cafés et restaurants du quartier
Paroisse ayant déjà mené ce projet ou souhaitant le mener :
– Saint-Laurent (10e)
– Saint- Ferdinand des Ternes (17e)
– Notre-Dame du Bon Conseil (18e)