Évangélisation dans la rue, témoignage

Annoncer l’Évangile, c’est se rendre visible à l’extérieur de notre église et porter l’annonce de la joie de Noël dans les rues et les immeubles du quartier.

« Ce qui me rend heureux c’est la vérité des rencontres. »

A Sainte-Claire (19e), Thierry se rend un samedi par mois à la sortie du métro Porte de Pantin pour faire de l’évangélisation de rue avec une dizaine de personnes.

Prière, formation et témoignage forment les 3 piliers de mon engagement missionnaire depuis maintenant 3 ans. Avec une soirée par mois de formation théologique et trois week-ends de retraite dans l’année, cet engagement est adapté à une vie professionnelle active. J’ai commencé par participer au groupe de Sarcelles puis, comme je revenais à chaque fois enthousiaste, le curé de la paroisse m’a demandé de créer une équipe à Sainte-Claire.

Déroulement

Avant chaque séance d’évangélisation, j’envoie des courriers électroniques pour rappeler aux volontaires le jour et l’heure du rendez-vous.
Nous nous retrouvons d’abord à l’église et commençons par un temps de prière d’une dizaine de minutes. Ensuite, nous partons nous installer à la sortie du métro avec une table, une chaise et un grand panneau représentant une Vierge à l’enfant. Nous formons d’abord un cercle pour prier, puis, par binôme, nous abordons les gens en leur disant : « bonjour monsieur, nous sommes catholiques et nous souhaitons parler de Dieu avec vous ». Il y a des gens qui passent sans nous regarder ou disent : « cela ne m’intéresse pas ». D’autres rajoutent : « je n’ai pas le temps » et finalement restent discuter plus de 20 minutes. Nous avons aussi beaucoup de bonnes surprises avec des passants qui nous disent « je suis catholique, j’ai une pratique régulière, ce que vous faites c’est bien ». Beaucoup de musulmans réagissent souvent de manière plutôt positive. Ils trouvent cela bien que nous ayons la foi et, en général, nous avons des échanges assez forts et profonds.
Une table avec des boissons rendent ce moment d’échange plus convivial et chaleureux. En fin d’après-midi, nous prions une fois encore puis nous retournons à la paroisse pour échanger, avec l’équipe missionnaire, des moments heureux, de grâces et des moments plus difficiles.

Ce qui me rend heureux c’est la vérité des rencontres.

Quand on parle de Dieu les gens ne trichent pas, ils ne sont pas faux. Un exemple : j’aborde une femme en lui disant : « Bonjour voulez-vous parlez de Dieu avec moi ? » Elle me dit qu’elle est israélite et je lui dis : « mais vous priez » et elle me répond : « oui mais il ne m’écoute pas ». Elle m’a répondu de manière totalement vraie alors que cela faisait à peine 30 secondes que l’on se parlait. Il y a une vérité impressionnante dans ces rencontres : Je pense que Dieu est là.
Bien sûr, il y a aussi des réticences et des préjugés comme ce jeune homme qui m’a dit : « l’Eglise catholique est raciste et homophobe. » mais en général c’est plutôt l’ignorance qui les guident à réagir ainsi.
Un jour, j’aborde un homme qui me dit : « ma femme m’a quitté, je suis au chômage, j’ai des problèmes de santé et je n’ai jamais fait de mal à personne, alors vous comprenez quand vous me parler de Dieu j’ai du mal à m’y m’intéresser ». Mon binôme lui a proposé d’aller déposer une rose devant la statue de la sainte Vierge dans l’église. Il est allé à l’église, a déposé la rose, s’est confessé et a assisté et communié à la messe. Voilà un homme qui n’était pas rentré dans une église depuis 10 ou 15 ans.
Une autre fois, j’ai abordé une jeune africaine avec un bébé dans un landau qui me dit : « cela me fait plaisir ». Elle se retrouvait seule en France avec un enfant sans lien social ni familial et nous l’avons donc aiguillée vers le prêtre de la paroisse.

Comment faire ?

Cela se fait en binôme. Celui qui est habitué aborde les gens et, dans la mesure où la conversation se fait à trois, le nouveau s’il est timide, écoute pendant quelques minutes et ensuite il s’y met. Je connais une femme qui me disait : « je suis très timide » et finalement elle a de très bons contacts et est très heureuse de le faire.
Il faut aborder les gens sans réfléchir car souvent on se fait des idées fausses et on s’aperçoit ensuite que l’on a de bonnes surprises. Tout le monde a le droit d’entendre la parole de Dieu.

Le Christ est venu pour toute l’humanité, il nous a dit : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples » (Mt 28,19). Et Saint Paul dit : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! » (1 Cor 9, 16). Je pense que nous en avons besoin. Un être humain ne peut pas passer sa vie sans entendre cet appel. Si j’étais vraiment courageux j’irais peut-être dans des pays où c’est dangereux de le dire.

Un après-midi missionnaire

Inviter les passants à entrer dans leur église, c’est une expérience que Saint-Ambroise (11e) a vécue, à l’occasion de sa fête patronale, le samedi 7 décembre. Une initiative incontournable, qui s’est déroulée au cœur de trois jours de fête paroissiale, pour se préparer à la grande mission de l’Avent 2014.
 Lire l’article paru dans Paris Notre-Dame du 19 décembre 2013.

Fiche synthétique

Objectif

Annoncer l’Évangile, c’est se rendre visible à l’extérieur de notre église et porter l’annonce de la joie de Noël dans les rues et les immeubles du quartier. C’est tout le temps de l’Avent, de la veillée et du jour de Noël qui est à rendre perceptible et porteur de messages. Montrer que la Bonne Nouvelle a toute son actualité et que les Chrétiens sont appelés à être signes dans la ville.

Moyens

 Trouver un angle d’approche, un support, un chant, un livret de prière, une image, une bougie : c’est le premier échange et ce peut être un signe. Préparer une table présentant tous les événements à venir et les activités paroissiales sur l’année.
 Travailler sur l’attitude à adopter, un regard, un sourire. Annoncer, c’est poser un regard bienveillant sur quelqu’un. Instituer une réunion de formation pour tous les missionnaires, en amont de l’opération.
 Voir le souci d’un vocabulaire adapté
 Donner rendez-vous pour une prière, une veillée, un repas convivial dans la paroisse : annoncer, c’est aussi inviter à la Rencontre.
 Préparer la place du témoignage : avant ou après la distribution ?
 Être chacun témoin : on n’annonce pas le Christ parce qu’il le faut mais parce qu’il est notre vie !

Qui peut s’impliquer ?

 Tous les baptisés !
 Les paroissiens dotés de qualités appropriées : audace, facilité de contact, aisance de parole, capacité de convaincre mais également ceux qui sont formés à une bonne culture religieuse.
 Différents témoins de foi.
 S’appuyer sur les membres des communautés nouvelles (Aïn Karem , Chemin neuf, Emmanuel).

Année de la mission (2014-2015)

Les projets