Tribune de Xavier Lacroix, dans Le Monde du 10 février 2011
« Homoparentalité : les statistiques ne disent pas tout »
Dès lors que dans un débat intervient aujourd’hui la question de ce que l’on appelle depuis peu l’“homoparentalité”, vous pouvez être certain d’entendre un argument présenté comme imparable selon lequel des enquêtes (aux États-Unis surtout) démontreraient que les enfants élevés par des couples de même sexe n’ont pas plus de problèmes psychologiques que ceux qui sont élevés par des couples de sexes différents.
L’argument est statistique, il se présente comme scientifique, indiscutable et l’on ne manquera pas d’en tirer la conclusion que la société ne peut plus continuer à réserver l’adoption ou les procréations médicalement assistées aux couples composés d’un homme et d’une femme. Cette nouvelle forme “d’argument d’autorité” a de quoi surprendre. Personne – ou presque – n’ayant eu l’occasion de lire lesdites enquêtes, il laisse coi. Pourtant, ceux qui ont pu y accéder sont généralement d’avis – au mieux – que l’on ne peut rien en conclure.
– Lire la tribune « Homoparentalité : les statistiques ne disent pas tout » parue dans Le Monde du 10 février 2011 par Xavier Lacroix, professeur de théologie morale à l’Université catholique de Lyon, membre du Comité consultatif national d’éthique.