“Veille sur les démunis” : vivre le carême avec sainte Geneviève 4/6

« Valoriser le pauvre dans sa bonté propre, avec sa manière d’être, avec sa culture, avec sa façon de vivre la foi. Le véritable amour est toujours contemplatif, il nous permet de servir l’autre non par nécessité ni par vanité, mais parce qu’il est beau, au-delà de ses apparences » Evangelii Gaudium, § 199, pape François, 24 novembre 2013

En cette année 2020, sainte Geneviève, méditons sur la figure de sainte Geneviève, avec le pape François, à partir du livre du Père Denis Metzinger, “Geneviève au service du bien commun et de la paix”, et des représentations de la sainte dans les églises de Paris.

« Le Miracle des Ardents » de Gabriel-François Doyen, 1767, chapelle Sainte-Geneviève, église Saint-Roch
© Paroisse Saint-Roch, Paris 1er

Après les chapelles de la Vierge, de la Communion et du Calvaire, l’infatigable curé Jean-Baptiste Marduel se lance en 1759 dans le réaménagement de l’espace liturgique de Saint-Roch. La décoration se limite finalement à une modeste arcade de bois peint et doré, recevant deux immenses toiles au-dessus d’autels dédiés à sainte Geneviève et à saint Denis. L’un des tableaux est commandé à Doyen, après son succès au Salon de 1758 avec La Mort de Virginie. Pour sa première commande religieuse, l’artiste exécute d’abord une esquisse du Prêche de saint Denis. Deux esquisses par la suite représentent la sainte patronne de Paris suppliant Dieu de préserver la ville de l’armée des Huns. À une date difficile à préciser, les esquisses de Doyen évoluent vers une tout autre représentation : l’artiste choisit de représenter l’épidémie dont furent victimes les Parisiens en 1129, dite « peste des ardents » en raison des brûlures aux entrailles qu’elle provoquait, entraînant convulsions, délire, coma et trépas. Doyen dépeint le moment précédent le miracle, où le fléau cesse tout à coup par l’intercession de sainte Geneviève. La dédicace de l’église Saint-Roch, patron des pestiférés, a certainement été déterminante. Fortement marqué par Rubens, dont il retient les coloris chauds et la touche vibrante, l’artiste met en place la composition, animée d’un souffle épique.

Source : catalogue de l’exposition « Le baroque des lumières », Petit Palais, Paris, mars 2017

Paroisse Saint-Roch, Paris 1er

Sainte Geneviève

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