« Dire adieu. Vivre dans la fragilité »

Lettre pastorale du cardinal Godfried Danneels, archevêque de Malines-Bruxelles ; 1995

Le cardinal Godfried Danneels s’adresse à tous ceux qui perdent un être cher, petit enfant, époux ou épouse, parents, par mort accidentelle ou suicide.

Il s’adresse aussi à tous ceux qui les entourent et qui cherchent à leur apporter soutien et réconfort.

Il donne des pistes : écoute et empathie, compréhension, guérison, la consolation des rites.

"La seule voie possible est d’écouter et d’essayer de vivre en empathie. Donner droit de cité au chagrin, le reconnaître dans sa dignité, y entrer et ne pas faire un grand détour pour l’éviter. (...) Ainsi la première condition pour pouvoir aider est-elle de prendre son temps, de ne pas juger ou conclure prématurément, de laisser le chagrin s’exprimer. (.)

Ce qui s’impose d’abord, c’est donc l’écoute et l’empathie. Mais il nous faut aller plus loin ensuite : nous voulons aussi comprendre. Pourquoi vivre est-ce dire continuellement adieu et pourquoi ceci est-il si difficile ? (.)

Guérir est un long voyage. (.) Sur la route, il existe des points de repères, une série de défis que doit affronter celui qui a perdu un être cher. Un premier impératif est d’accepter Qu4il y a eu perte, qu’il en est réellement ainsi : j’ai vraiment perdu quelqu’un. (.) La deuxième étape est de s’adapter à un environnement d’où le défunt est absent. (.)Enfin, il faut parvenir à détacher du défunt l’énergie émotionnelle et la réinvestir. (.)

Les rites ont une valeur irremplaçable aux lignes de fracture de l’existence. Les ruptures nous ébranlent et nous rendent instables ; les rites nous fournissent de nouveaux points d’appui : ils stabilisent, apaisent, constituent des refuges. "

Lire de texte complet dans la Documentation catholique n° 2116 ; 21 mai 1995

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