Intervention du Cardinal André Vingt-Trois - Ouverture de la Session Alpha de Paris
Saint-François d’Assise (19e) – Samedi 21 janvier 2012
Tout homme a besoin d’affronter la question de son salut, et fait l’expérience de ne pouvoir l’atteindre seul. Les groupes alpha peuvent être des lieux où nos contemporains trouvent une communauté et une espérance.
Chers amis,
L’Église a été constituée par le Christ pour poursuivre l’annonce du Règne de Dieu et de la libération de l’homme que Jésus a initiée. Au long des siècles, elle accomplit cette mission vaille que vaille, en s’adressant à une humanité nécessairement changeante. Au milieu des changements incessants subsiste pourtant un élément stable : la conscience de l’homme qu’il ne peut se sauver par lui-même, qu’il a besoin de quelqu’un pour être lui-même, qu’il ne peut pas parvenir à l’accomplissement de son existence par ses seuls moyens.
Cette prise de conscience qui se fait pour chacun de manière plus ou moins nette et circonstanciée, et plus ou moins aigüe, à un moment ou à un autre de la vie, situe tout homme face à la proposition de Dieu. Cette question peut prendre des formes angoissantes. Elle peut provoquer chez certains le sentiment qu’ils n’y arriveront pas, parce qu’ils ne trouveront pas d’interlocuteur ou parce qu’ils se sentent irrémédiablement isolés et abandonnés. Ils sont comme ces gens dont Jésus a pitié parce qu’ils sont « las et prostrés comme des brebis qui n’ont pas de berger » (Mt 9, 36). Nous-mêmes, à certains moments de notre vie, nous pouvons connaître l’inquiétude de ne pas trouver le chemin de notre accomplissement. Selon les outils culturels dont nous disposons, cette angoisse peut être qualifiée d’existentielle, ou de métaphysique.
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