Bienheureux Charles de Foucauld

Après avoir fait les 400 coups et s’être coupé de la foi de son enfance, Charles de Foucauld (1858-1916) comprend peu à peu que Dieu l’appelle.

En deux mots

Inspiré par des proches et soutenu par un conseiller spirituel, Charles de Foucauld décide de changer radicalement de vie après une jeunesse pour le moins turbulente. La longue recherche de sa vocation le conduit finalement dans le désert algérien, où il devient un apôtre de la charité et un précurseur du dialogue interreligieux.

Son appel

Quand en octobre 1886, Charles de Foucauld rencontre le P. Huvelin, vicaire de St-Augustin (8e), pour être entendu en confession, le jeune homme de 28 ans est à un tournant de sa vie. Après avoir vécu une vie dissolue de jeune officier, abandonné toute pratique religieuse, combattu en Algérie et quitté l’armée, il a effectué des expéditions au cœur du Maghreb qui ont fortement ébranlé ses convictions les plus arrêtées. Confronté aux dangers du désert, aux trésors que recèle son immensité et à la piété de ses habitants, Charles s’est mis peu à peu à la recherche de ce Dieu qu’il avait exclu de son existence.

De retour à Paris, les conversations qu’il a avec des catholiques convaincus, dont sa cousine Marie de Bondy, et les lectures spirituelles qu’on lui conseille le font avancer sur ce chemin vers la foi. Mais c’est cette confession puis la communion qu’il reçoit du P. Huvelin qui provoquent en lui la véritable conversion. L’évidence d’un appel se fait jour, comme il en a lui-même témoigné : « Aussitôt que je crus qu’il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui. » Charles de Foucauld change radicalement de vie, souhaitant se mettre au service et à la suite du Christ.

Une recherche succède ainsi à une autre : le discernement de sa vocation, avec le soutien bienveillant du P. Huvelin, se distille pendant plusieurs années, au gré d’expériences spirituelles diverses, au sein d’abbayes trappistes ou encore de voyages en Terre Sainte.

En 1901, il est finalement ordonné prêtre et part s’installer dans un premier ermitage en Algérie. S’enfonçant plus loin dans le désert saharien, il en fonde un second dans la région de Tamanrasset, deux ans plus tard. Jusqu’à son assassinat, en 1916, par des guerriers sénoussistes, il s’y consacre à la méditation et à l’étude, entretient des relations avec les Touaregs et cultive une connaissance profonde de leur culture.

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« Mon apostolat doit être l’apostolat de la bonté. En me voyant on doit se dire : “Puisque cet homme est si bon, sa religion doit être bonne”. Si l’on demande pourquoi je suis doux et bon, je dois dire : “Parce que je suis le serviteur d’un bien plus bon que moi”. Si vous saviez combien est bon mon Maître Jésus. »
Charles de Foucauld, Carnets de Tamanrasset 1905-1916, Nouvelle Cité 1986, p.188

Année de l’appel (2013-2014)

Une réponse à l’appel