Pier Giorgio Frassati
Jeune Italien enthousiaste, Pier Giorgio Frassati a témoigné qu’il est possible de concilier piété, charité et allégresse. Béatifié en 1990, il a marqué ses contemporains et il inspire aujourd’hui de nombreux catholiques.
Son appel
C’est dans la discrétion que Pier Giorgio Frassati a mené la majorité de ses actions auprès des familles démunies de Turin, à travers notamment son engagement dans la Société de Saint-Vincent-de-Paul. Lorsqu’il meurt brutalement, à l’âge de 24 ans, suite à une poliomyélite foudroyante, sa famille et ses amis découvrent qu’il se démenait pour trouver à de nombreuses personnes une place à l’hôpital, un logement ou un emploi. Ils ne se doutaient pas que, derrière ce jeune homme enjoué et facétieux, se cachait une âme si généreuse. Car ce fils d’ambassadeur ressemblait en apparence à beaucoup de jeunes de son âge : il suivait des études d’ingénieur à l’université et fréquentait régulièrement sa bande d’amis. Sa foi, il la vivait au cœur du monde. S’il restait discret sur son engagement auprès des plus pauvres, il n’hésitait pas, par contre, à afficher haut et fort son amour pour Dieu. Une foi qui détonnait dans son entourage, surtout dans le milieu universitaire assez anticlérical de son époque. Il milite aussi en politique au sein du Parti populaire italien pour défendre ses convictions chrétiennes, notamment au sujet des réformes sociales et de la paix en Europe.
D’où tirait-il la force pour se tourner ainsi vers les autres ? De la prière. Très pieux, il se nourrissait chaque jour de l’eucharistie dès l’âge de 17 ans : « Dans la Sainte Communion, Jésus vient me visiter chaque matin, je le Lui rends en visitant mes pauvres. » S’il est tenté un temps par la prêtrise, il se rend compte, entre autres grâce à des discussions avec le P. Karl Rahner, un prêtre jésuite allemand, que ce n’est pas sa vocation et, à l’âge de 21 ans, il devient membre laïc du Tiers Ordre dominicain. En dépit de la brièveté de sa vie, Pier Giorgio Frassati laisse un témoignage spirituel fort, qui touche particulièrement les jeunes. Par la simplicité de sa vie, il donne un visage accessible à la sainteté. Ce passionné d’alpinisme montre qu’il est possible à la fois de tourner le regard vers le ciel et de vivre au cœur du monde. « Verso l’alto » (« Vers le sommet »), comme le disait sa devise.
Ce qu’il nous invite à vivre
« Le vrai bien doit être accompli sans qu’on le sache, quotidiennement, confidentiellement. »