“Choisir de franchir la porte” : la chronique hebdo #27 de Mgr Jachiet
« La porte qui se tient devant moi marque un seuil à franchir, une détermination à engager, c’est un signe de mon libre arbitre qui me permet de sonner ou de repartir sans bruit. » Chronique de Mgr Denis Jachiet, évêque auxiliaire de Paris.
Vous est-il arrivé d’hésiter devant une porte ? Arrivé là pour une démarche précise, une rencontre, un entretien, quelque chose vous retient d’appuyer sur la sonnette ou de frapper. Et si je faisais tout simplement demi-tour ? Qu’il s’agisse d’un entretien professionnel, d’une démarche officielle ou d’un rendez-vous amoureux, on peut être saisi de vertige à l’idée de ce qui va s’engager derrière cette porte et des conséquences possibles.
La porte qui se tient devant moi marque un seuil à franchir, une détermination à engager, c’est un signe de mon libre arbitre qui me permet de sonner ou de repartir sans bruit. A certains moments, dans notre vie spirituelle nous nous trouvons devant des portes vitales, des sollicitations, des appels devant lesquels nous pouvons choisir d’aller de l’avant ou de nous enfuir.
Vais-je accepter l’engagement qui m’est demandé ? Vais-je m’inscrire à cette retraite ? Vais-je aller rencontrer ce conseiller spirituel ou ce prêtre pour faire lumière ? Lorsque notre vie de chrétien est susceptible de prendre une nouvelle ampleur dans le don de nous-même à la suite de cette démarche et de cette réponse, nous pouvons reconnaître dans cette porte un choix qui nous est présenté par Dieu.
« Amen, amen, je vous le dis, proclame Jésus, Moi je suis la porte ». Jésus, est la porte qu’il faut franchir pour entrer dans l’enclos, pour recevoir de lui la vie et la liberté. Il est notre berger, celui qui conduit ceux qui reconnaissent sa voix. Il est aussi une porte, un appel, un moment de notre liberté qu’il nous est possible de choisir ou de refuser. Il ne se présente pas à nous comme un portail automatique où les choix sont déjà faits, mais comme une porte à laquelle il faut frapper, une offre de vie qu’il nous faut solliciter. « Je suis venu pour qu’ils aient la vie, la vie en abondance » à la condition de décider et de passer par lui.