Christ, Roi de l’univers

C’est avec la fête du Christ-Roi de l’Univers, instituée en 1925 par le Pape Pie XI, que s’achève l’année liturgique. Nous célébrons celui qui n’est pas roi à la manière des princes d’ici-bas mais qui s’abaisse et livre sa vie pour tous, afin que tous nous régnions dans la gloire à ses côtés.

Infos
dimanche 24 novembre

La fête du Christ-Roi veut ainsi convertir nos cœurs et nos représentations, pour que nous comprenions que la puissance véritable réside mystérieusement dans l’abaissement et le don de soi. Son règne est celui de la justice et de l’amour, objet de toute espérance et dont l’édification patiente est la mission de chaque homme.

Précédent l’entrée dans le temps de l’Avent et marquant la fin d’une année liturgique, cette fête nous invite ainsi à célébrer Celui qui, par-delà les ans, domine l’histoire depuis son commencement jusqu’à son achèvement en Dieu.

Le Christ que nous acclamons aujourd’hui nous l’appelons Roi de l’Univers. Il est sans péché mais il prend le péché de tous, il est l’un de nous aussi, c’est ainsi que Dieu l’a voulu.

Et voilà que dans l’Évangile, ce Roi de l’Univers nous le découvrons, ce matin, comme un roi crucifié, comme un roi condamné, comme un homme méprisé, comme un homme que les chefs du peuple insultent, que les soldats ont l’air de mépriser, en se moquant de lui, mais n’oubliez pas qu’il y a aussi le peuple qui est là, dans l’évangile de Luc, le peuple qui regarde ce qui se passe et ce qui va se passer. Faisons un effort d’imagination, mettons-nous dans ce peuple, regardons cet homme crucifié, allons-nous le regarder et le mépriser, le regarder et l’insulter ? C’est si facile de regarder avec mépris, avec insulte, celui qui ne peut plus se défendre. C’est si facile. Je sais que nous ne le faisons pas. Je sais que nous ôtons cela de notre tête bien sûr. Est-ce que nous serons aussi, comme les deux larrons qui sont là ? C’est-à-dire nous tournant vers lui en disant : fait preuve de ta puissance, descend au milieu de nous, règle toi-même, quasi magiquement, les problèmes auxquels nous sommes affrontés, permets nous d’en sortir. Oui nous avons raison de l’implorer pour sortir des difficultés dans lesquelles nous sommes. Et évidemment c’est celui qui est le bon larron qui nous indique la voie. Qui nous dit : tu es sans péché, quand nous regardons le Christ, et qui nous invite à être du côté de celui qui souffre, à côté de celui qui souffre, qui est dans la peine, dans la souffrance, qui sait le mépris qu’on lui porte, qui sait qu’on ne le respecte pas dans son humanité. Le bon larron accepte d’être là. Le bon larron accepte de tout recevoir de celui-là, qui souffre justement et qui, ayant pris le péché de tous, est en train d’obtenir à tous le pardon des péchés. Et le bon larron dit la belle phrase que nous connaissons : « Souviens-toi de moi quand tu seras dans ton paradis ». Souviens-toi de moi, de nous qui souffrons, toi qui souffre, toi qui est à nos côtés, toi qui ne nous abandonne pas, souviens-toi d’être toujours avec nous.

 Lire l’homélie de Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, du 20 novembre 2022.

Cet événement vous intéresse ? Vous souhaitez être tenu informé des événements du diocèse de Paris ?

Antispam : indiquez, en chiffre, le nombre cent six.
Les grandes fêtes catholiques